• FIRME

     

     

    CAEN :  

             On trouve dans la chapelle St-André (anciennement Ste-Magdeleine) de l'abbatiale Saint-Etienne de Caen (Abbaye-aux-Hommes) trois reliquaires contenant des reliques de saints. Le premier contient des reliques de saint Honorat M, saint Salvat M, saint Aurelle M, saint Urbain M et saint Modeste M, le second le corpus de Saint Fidelis M et le troisième de saint Firme M, saint Germain M, saint Felix M, saint Vincent M et saint Fauste M. Le M désignant martyr.


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  • FIRMIN

     

     

    LA HOUBLONNIÈRE / LESSARD ET LE CHÊNE :

    “ Des invocations sont possibles dans le Calvados. A La Houblonnière (canton de Lisieux), à Lessard‑et-Le Chêne (même canton) on peut le solliciter. ”

    in Les saints qui guérissent en Normandie, tome 2, d'Hippolyte Gancel, éditions Ouest France 2003.


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  • FLOXEL

     

     

    BAYEUX :

    Saint Floxel (17 septembre) : Au début du XVIIIe siècle, la multiplicité des églises de la ville de Bayeux causa l'abandon de l'église Saint-Floxel, sise au faubourg de ce nom. Elle avait succédé à une chapelle élevée au VIe siècle en l'honneur de tous les saints, sur le mont Phaunus, par saint Vigor, évêque de Bayeux. Très nombreuses sont les recensions anciennes de la vie de saint Floxel, mais toutes ont pour origine une légende coutançaise du VIIIe siècle, inspirée d'actes primitifs. Ce saint naquit en Cotentin, sur la fin du IIIe siècle. De condition illustre, sa famille l'envoya auprès de Constance Chlore, gouverneur des Gaules, pour y recevoir une éducation conforme aux exigences de son avenir. Ce dernier agrandit et fortifia la vieille cité de Cosedia, qui prit le nom de Constantia, devenu Coutances. Il se rendit à Bayeux, alors Augustodurum, où il voulait officiellement sacrifier à Bélénus, qui avait un temple célèbre sur le Mont Phaunus. Pour rehausser l'éclat de la cérémonie, Constance emmenait avec lui trente jeunes gens de son entourage. De ce nombre était Floxel, qui, loin de vouloir honorer la fausse divinité, mit tout en œuvre pour en détourner ses compagnons. Dénoncé par l'un d'eux, nommé Camarinus, il fut arrêté dans un oratoire chrétien, où il se tenait en prière. Il est amené devant le tribunal du préfet, nommé Valérien, chargé des exécutions. Ni les promesses, ni les menaces ne l'émeuvent. Il est étendu sur le chevalet, flagellé, a la mâchoire brisée, mais les tourments ne font que l'affermir. Le préfet le fait jeter dans un cachot, avec un lion affamé. Un païen, dont le fils était sourd, aveugle et muet, inspiré par l'énergie et les paroles du jeune martyr, pénètre jusqu'aux grilles de la prison et demande la guérison de son fils, qu'il obtient. Et lorsque les bourreaux se présentent, ils trouvent le captif environné de lumière, chantant les louanges divines, auprès du lion étendu mort à ses pieds. Le préfet attribue ces prodiges à des maléfices et fait élever un bûcher pour brûler sa victime. Le jeune homme est précipité dans un brasier ardent, allumé sur le forum. Aussitôt une pluie torrentielle éteint les flammes et Floxel demeure sain et sauf. Valérien lui fait transpercer les mains et la langue ; le martyr supporte ces nouveaux tourments. Enfin, il est décapité en dehors des portes de la ville, le 17 septembre, au milieu d'une foule de chrétiens en pleurs et de païens profondément émus : compagnons, officiers et soldats, dont plusieurs se convertirent. Des mains pieuses ensevelirent le cadavre dans un lieu secret. Quatre mois plus tard, des pêcheurs de son pays d'origine, avertis en songe, vinrent chercher les restes de leur compatriote et le ramenèrent à Duurix. Le 27 février, le corps fut déposé solennellement dans un tombeau au-dessus duquel s'éleva plus tard l'église de Saint-Floxel. Survinrent les invasions des Normands. Transférées d'abord au Mans, les reliques furent ensuite portées à Ruffey, en Bourgogne (912), puis dans une chapelle de Beaune (966), et enfin à la collégiale de cette ville (1265), où, malgré de nombreuses vicissitudes, elles continuent à être honorées. A Bayeux, l'église et paroisse Saint-Floxel furent supprimées en 1709. Le culte lui-même disparut officiellement et ne retrouva sa place, dans les offices bayeusains qu'en 1862. Jadis, les évêques de Coutances, avant de prendre possession de leur siège, se rendaient à une chapelle de Saint-Floxel, patrie du saint, redevient un centre actif de pèlerinages. A Ligny-Saint-Flochel, au diocèse d'Arras, le culte du saint, établi par des pèlerins, soit normands, soit bourguignons, est toujours en honneur. C'est notre Tarcisius normand. Des vitraux modernes de la cathédrale et de l'église Saint-Exupère de Bayeux retracent des scènes de sa vie de martyr. Plusieurs œuvres de jeunesse se sont mises sous son patronage. Il est question d'élever un monument qui rappellerait le lieu de son martyr et l'emplacement de l'ancienne église. ”

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.

     

    Concernant ce saint, voir aussi l’article ci-après extrait de : Les saints dans la Normandie médiévale – colloque de Cerisy-la-Salle, 1996 ; Presses Universitaires de Caen, 2000. Chapitre : “ Les reliques de la cathédrale de Bayeux ” par F. Neveux.

     

    SAINT-VIGOR-LE-GRAND :

    “ Saint Vigor, évêque de Bayeux, fonde au VIe siècle un monastère sur le Mont Phaunus, alors recouvert d'une chênaie et centre du culte druidique dans le Bessin. Le territoire de la commune qui garde son nom comprend jusqu'à la fin de l'ancien régime de nombreux autres édifices religieux. Sur l'ancienne voie romaine conduisant de Bayeux aux Veys, une chapelle du XIIIe siècle à l'usage des pèlerins est dédiée à saint Jacques et au hameau de Pouligny, par ailleurs célèbre pour ses découvertes archéologiques. La Fontaine Saint-Révérend rappelle la grotte où ce saint, lui aussi bayeusain, se retirait. À proximité du prieuré Saint-Vigor, la chapelle Sainte-Marie l'Égyptienne a existé jusqu'en 1792. L'église Saint-Floxel, du nom du martyr bayeusain, s'élevait en limite de Bayeux, jusqu'en 1709. Enfin, sur la route royale, près de Saint-Exupère, les chanoines de Saint-Augustin établis au prieuré de Saint-Nicolas-de-la-Chesnaye, avaient pour mission de soigner les lépreux. Saint-Vigor était aussi le siège dune baronnie et comprenait trois fiefs nobles, La commune est agrandie en 1856 du hameau de Saint-Sulpice. L'époque contemporaine est marquée par le débarquement et l'établissement en juin 1944 d'un hôpital militaire britannique de 600 lits. ”

    in Le Patrimoine des communes du Calvados, tome 1, Flohic Editions 2001.


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  • FORTUNAT

     

    GONNEVILLE-SUR-MER : 

    “ Le transept s’ouvre par deux arcades plein cintre appuyées sur une colonne médiane. Il abrite un splendide reliquaire de bois dont les tubes de cristal enrubannés ne recèlent pas moins de 82 reliques dûment étiquetées et non des moindres : St. Callixte, pape du IIIe siècle, St. Fortunat, poète latin et évêque de Poitiers aux temps mérovingiens, St. Irénée, évêque de Lyon et martyr fin IIe début IIIe, St. Laurent, diacre et martyr, St. Jérôme, l’un des quatre Docteurs, véritable pilier de l’église. Pour en savoir plus, il vous faudra songer à vous munir d’une lampe de poche et d’une loupe pour déchiffrer les minuscules et gothiques étiquettes. ”

    in Randonnées et Patrimoine en Pays d’Auge, T.1 Cantons de Dozulé et Trouville par J. Lalubie ; éditions Charles Corlet 1983.

     

    “ Reliquaire du XIXe siècle en bois dans l’église Notre-Dame : Disposée dans l’une des chapelles latérales, cette châsse abrite les reliques de 108 saints. Celles-ci sont classées suivant le jour de leur fête, permettant ainsi au célébrant d’invoquer les saints de la semaine après la lecture de l’évangile. ”

    in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Flohic Editions, 2001.  


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  • FOUTIN

    Saint imaginaire : "D'humeur assez goguenarde et frondeuse, le paysan canonise, mais sans aucune pensée irrévérencieuse, certaines passions et certains vices" (J. Seguin)

     

    MONTFIQUET :  

             "Aux limites du Bessin et du Cotentin, sur la paroisse de Montfiquet (Calvados), une fête de Saint Foutin fait grand bruit en la forêt domaniale de Cerisy, au carrefour de cinq routes. Une carte postale, est complétée par ces vers, en langage du cru :

    Saint Foutin s'tient l'jou d'la Pann'côte,

    Dans nout' forêt, en bâs d'la côte,

    Dreit au carr'four ed l'Embranch'ment.

    Y a des ch'vax d'bouais, y a des lot'ries,

    L'sé, quéqu'fois, y a mêm' des batt'ries ;

    Y a toute eun' fiée d'divertissements.

    Les bons amis s'embrach' à muche (en cachette) ;

    Les Goubes mangent d'la crevuche (crevette),

    Moi, j'aim' mux l'grous bair' des tonniaux

    Et l'bon café qu'y a sous les tentes.

    Saint Foutin, ch'est eun' fêt charmante ;

    Y en a, tous l's ans, qui chont raid' sâs !

    Joseph MAGUE (extrait des Chansons du Bessin). 

    in "Saints guérisseurs, saints imaginaires, dévotions populaires" par Jean Seguin, 1929, rééd. Lib. Guénégaud Paris 1978.


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  • FRAMBOLD

    Évêque de Bayeux (VIIIème siècle). Fête le 5 mars.

     

    BAYEUX :  

             "Huitième siècle. Du Bessin. Inhumé à Saint-Exupère."

    in Monographie d'un canton type : Canton de Bayeux par E. Michel (1911), Office d'édition & de diffusion du livre d'histoire 1994.

     

    Saint Frambold (5 mars) : Saint Frambold, quinzième évêque de Bayeux, n'a rien de commun avec saint Frambold, abbé, qui donna son nom à la célèbre collégiale de Senlis et dont le culte est répandu dans les diocèses du Mans et de Séez. Nous ne connaissons rien de précis sur la vie et les œuvres du pontife bayeusain. Il est resté au cours des siècles de profondes impressions, de sa sainteté. L'historien Robert Céneau, évêque d'Avranches, dit que saint Frambold eut une réputation de sainteté éclatante. Au XIIIe siècle il fut peint avec l'auréole aux voûtes, de la cathédrale de Bayeux et son nom se trouvait dans les grandes litanies. Tous les historiens locaux qui citent son nom placent son épiscopat entre celui de saint Gerbold, mort vers 695, et celui de saint Hugues, sacré vers 720. Ce saint était originaire du Bessin et il fut inhumé dans la crypte de l'église Saint-Exupère. Son tombeau fut retrouvé en 1853, mais il resta quelques doutes sur son authenticité et sur l'identité des ossements qu'il renfermait. Saint Frambold était invoqué de temps immémorial dans l'église de Manneville, dont il était titulaire. Cette paroisse, réunie à Banneville-la-Campagne, a une très haute antiquité. On y a trouvé de nombreux cercueils en pierre renfermant des objets de l'époque mérovingienne. La paroisse fut supprimée par le Concordat et pour cette cause il y eut interruption dans le culte du saint, mais la tradition demeura vivace. Lors de la réforme de la liturgie bayeusaine en 1860, le Saint Siège s'opposa d'abord à la reprise du culte, mais un décret du 13 juin 1861 permit d'honorer solennellement saint Frambold, dans notre diocèse. 

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.

     

    "Église St Exupère : La fondation de l'église remonte à une époque très ancienne. Plusieurs des premiers évêques de Bayeux y furent inhumés. L'église actuelle a été remontée au XIXe.

    En 1679 Mr Bier curé de St Exupère, à l'occasion de travaux dans le choeur, étudia les sépultures des saints évêques. Il en trouva 7. Les ossements furent partagés entre diverses personnes afin d'en faire des reliques. On trouve : St Rufinien sous le maître autel, St Manvieu au pied du mur méridional, entre l'autel et la tour ; St Contest, au nord devant l'autel de St Clair; St Patrice, au midi devant l'autel de la Sainte Vierge ; St Gerbold, contre le mur septentrional, entre l'autel et la sacristie ; St Frambold, sous le crucifix ; St Geretrand, proche, à sa gauche.

    Le curé dit aussi s'être procuré les restes de St Regnobert et St Zénon, son diacre qui, ainsi que St Exupère et St Loup furent enterrés dans cette église.

    Le tombeau de St Exupère est sous le maître autel. En 1853, l'abbé E. Le Comte, curé de St Exupère, fit des fouilles dans les caveaux où furent inhumés les premiers chefs de l'église de Bayeux. Cette recherche récente fut couronnée de succès. Une crypte a été construite à cette époque pour recevoir tous ces vénérables restes."

    in Églises et chapelles du Bessin de Dominique Achard ; éditions de Neustrie 1999.

     

    "Saint Frambold - 5 mars vers 750 : il ne faut pas confondre St Frambold, 15e évêque de Bayeux et St Fraimbault ou Frambold, abbé de Senlis. Le culte de ce dernier est resté populaire dans les diocèses du Mons et de Séez. Dans la région du Passais, dans le Domfrontais, on a toujours honoré St Frambold de Senlis. Une thèse de René Bansard et Jean Charles Payen, le rapproche du mythe de Lancelot du Lac.

    On ne sait pratiquement rien sur St Frambold de Bayeux, sinon que les peintures, les textes, les traditions orales font de lui un saint très réputé. Au XIIe siècle il fut peint aux voûtes de la cathédrale de Bayeux. Son épiscopat se situa entre celui de St Gerbold mort vers 695 et celui de St Hugues sacré en 720. Il fut inhumé en l'église de St Exupère.

    Il était invoqué depuis très longtemps dans l'église de Manneville, très ancienne paroisse remontant aux temps mérovingiens.

    Un décret canonique du Saint Siège du 13 juin 1861 autorise à honorer officiellement et dignement Frambold. Non loin de St Exupère se trouvait le prieuré de St Nicolas de la Chesnoye. Les chanoines de l'ordre de St Augustin le desservaient. L'origine en remonte à Guillaume le Conquérant et à son petit-fils, Henri II, roi d'Angleterre. Ce prieuré était une léproserie."

    in Églises et chapelles du Bessin de Dominique Achard ; éditions de Neustrie 1999.


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