• URSIN

    IIIeme siècle ; Envoyé par les apôtres en Gaule comme évêque et protégé par Leocadius, sénateur païen de Bourges, il est considéré comme le premier évêque de cette ville. Il apparut en songe à l'un de ses successeurs pour désigner l'emplacement de son sarcophage : on y découvrit son corps intact. Fête : 9 novembre.

     

    LISIEUX :  

             "Lisieux réservait à saint Ursin un culte fervent. Au temps où Hugues d'Eu était évêque la peste s'étendit dans la population. Pour combattre l'épidémie, le prélat décida de se rendre à Bourges afin d'emprunter les reliques de la cathédrale, en l'occurrence le corps entier de saint Ursin. L'épidémie enrayée, Hugues d'Eu s'empressa de rendre à Bourges la chasse contenant les précieuses reliques. Mais dès que l'attelage s'éloignait de la ville de Lisieux la chasse devenait d'un tel poids que les chevaux ne pouvaient plus avancer. On dut ramener les reliques en la cathédrale."

    in Légendes de Basse-Normandie par E. Colin (1992).

     

             "La vie de saint Ursin ne nous est connue que par un passage de Grégoire de Tours : "La ville de Bourges fut pour la première fois évangéliser par saint Ursin, envoyé dans les Gaules par les disciples des apôtres. Cet évêque y fonda une église qu'il gouverna. A sa mort, il fut inhumé dans le cimetière commun aux portes de la ville." Beaucoup le disent envoyé par le pape saint Clément, successeur de saint Pierre. Le père Labbé affirme même, d'après un manuscrit de la bibliothèque saint-Vigor, qu'il est un des disciples de J.-C., qu'il fut témoin de la descente du Saint Esprit sur les Apôtres, du martyr de saint Etienne et du crucifiement de saint Pierre. D'autres ne le font venir à Bourges qu'au milieu du IIIe siècle. (Le Nouveau Larousse illustré dit qu'il y mourut vers la fin du IIIe siècle). Vers 558, à la suite d'une révélation, saint Aoust, Abbé de Saint-Symphorien de Bourges, et saint Germain, évêque de Paris, levèrent le corps de saint Ursin, qui n'avait encore souffert aucune corruption et l'inhumèrent dans l'eglise Saint-Symphorien au pied de l'autel. Il était invoqué contre la fièvre. En 1055, Hugues, évêque de Lisieux, voulut rendre plus solennelle la dédicace de sa cathédrale qu'il venait d'achever et faire cesser une épidémie de peste qui ravageait son diocèse et se fit confier pour un temps les reliques de saint Ursin. Aussitôt la contagion cessa. Le clergé de Bourges réclama son trésor et l'on remit la chasse sur le chariot qui l'avait apportée. Mais, arrivée en dehors de la ville, elle devint si pesante qu'il était impossible d'avancer. Elle redevenait très légère lorsqu'on voulait la ramener vers Lisieux. Alors on accéda à la volonté du saint et son corps fut déposé derrière le grand autel de la cathédrale. Ces reliques furent ensuite renfermée dans une chasse d'argent élevée sur quatre colonnes. On voit dans l'église Saint-Jacques de Lisieux un tableau jadis conservé à la cathédrale et portant cette inscription : "Comment les reliques de Monsieur Saint Ursin furent apportées par un miracle en cette église l'an 1055, par les soins de Hugo, évêque de Lisieux. Ce tableau a été refait sur l'original vieil en l'année 1681 aux dépens de la fabrique". Divisé en quatre parties, ce tableau représente : 1. - Saint Ursin avec N.S. sous un figuier, suivant l'opinion que ce saint est le Nathanaël de l'Evangile. 2. - Saint Ursin faisant la lecture à la Cène de J.-C. avec ses disciples. 3. - Les habitants de Lisieux reconduisant la châsse du saint. 4. - Le chariot portant les reliques rentre dans la ville tiré par une génisse."

    in Epron, village de la radio... pourquoi? par Louise Bernier (1989).

     

    Saint Ursin (30 décembre) : Les origines de saint Ursin sont demeurées, une énigme, mais nous savons qu'il choisit Lisieux pour sa patrie posthume. Sa vie ne nous est guère connue que par un passage de Grégoire de Tours, le père de nos historiens. “La ville de Bourges fut pour la première fois évangélisée par saint Ursin, envoyé dans les Gaules par les disciples des apôtres. Cet évêque y fonda une église qu'il gouverna. A sa mort il fut inhumé dans le cimetière commun aux portes de la ville”. Vers 1055, Hugues d’Eu, évêque de Lisieux, voulant rendre plus solennelle la dédicace de sa cathédrale, qu'il venait d'achever, et trouver un protecteur pour son peuple, affligé d’une cruelle épidémie, se fit confier pour un temps les reliques du saint, et aussitôt le fléau cessa. Le clergé de Bourges ayant réclamé son trésor, la châsse fut remise sur le chariot qui l'avait apportée. Arrivées en dehors de la ville au milieu d’un coteau nommé depuis côte Saint-Ursin, les reliques devinrent si lourdes qu'il fut impossible aux chevaux d'avancer. Elles redevenaient très légères, lorsqu'on les ramenait vers Lisieux. La volonté du saint était manifeste. Son corps fut ramené à la cathédrale et déposé derrière le grand autel, avec ceux de saint Patrice et de saint Bertivin. L'église Saint-Jacques de Lisieux possède un tableau, provenant de la cathédrale avec cette inscription : “Comment les reliques de Monsieur Saint Ursin furent apportées par un miracle en cette église, l'an 1055, par les soins de Hugo, évêque de Lisieux. Ce tableau a été refait sur l'original vieil en l'année 1681, aux dépens de la fabrique”. Vers la même époque, le seigneur d'Epron fit bâtir dans son domaine une chapelle dédiée à saint Ursin, qui depuis est devenue église paroissiale. C'était un lieu de pèlerinage fréquenté par les habitants de la région souvent décimée par les fièvres. Un chemin venant du pays d'Auge à Epron, passant par le bac de Colombelles, portait dans la traversée d'Hérouville le nom de Haute Sente Saint-Ursin. L'ancienne paroisse de Courtisigny, près Courseulles, disparue au XIVe siècle, était sous le vocable de ce saint, qui est encore second patron de Saint-Gatien-des-Bois, au doyenné de Honfleur. 

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.

     

    “ Il était réservé à la cathédrale de subir une grande dévastation. Ce fut au temps des guerres de religion, au mois de mai 1562.

    Une troupe de huguenots, à la tête desquels étaient Guillaume de Hautemer, seigneur de Fervaques, se disant capitaine-gouverneur de la ville, devenu plus tard maréchal de France, et Louis d'Orbec, seigneur de Bienfaite, bailli d'Evreux, s'introduisirent dans la cathédrale, le 5 mai, et s'établirent ensuite dans la ville. Là, après avoir fait leurs préparatifs durant plusieurs jours, en s'emparant des portes de la ville et des clefs de la cathédrale, ils fouillèrent toutes les maisons pour en désarmer les habitants, et ayant convié tous les religionnaires des environs à venir les rejoindre, ils firent irruption tout à coup, vers dix heures du matin, le 9, dans la cathédrale, armés de pistolets, de marteaux de fer, de hallebardes, de piques et de bâtons. Ils tirèrent des coups de feu sur les images des saints et du crucifix, brisèrent les portes, pillèrent les trésors de la cathédrale, composés de vases d'argent enrichis de pierreries à l'usage du culte, du poids de plus de 850 marcs d'argent, brûlèrent tous les ornements, les linges de l'église, les titres et papiers du chapitre et profanèrent les images des saints.

    De là, se répandant dans la ville, ils dévastèrent les maisons des chanoines en les menaçant, si on ne les laissait faire leur volonté, de mettre le feu aux quatre coins de la ville. Ce pillage dura jusqu'à la fin du mois, surtout chez les bourgeois suspectés d'appartenir à la religion romaine.

    Fervaques, le plus acharné de tous, abreuvait d'outrages tous les ecclésiastiques, leur défendant, sous peine de la vie, de se livrer à aucun exercice religieux. Un prêtre, trouvé disant la messe dans une maison bourgeoise, fut saisi et conduit en prison par les rues, vêtu de ses habits sacerdotaux, tenant un calice dans ses mains comme s'il faisait l'office religieux.

    Quand on eut découvert et brisé une châsse couverte de drap d'or et resplendissante d'or, d'argent et de pierres précieuses, dans laquelle étaient enfermées des reliques de plusieurs saints et de saint Ursin, second patron de la cathédrale, Fervaques, dans son profane empressement, coupa avec sa dague les cordons qui fermaient le sac de cuir de cerf qui contenait ces reliques, et s'écria : "Ce sont des os de cheval ; ses complices ajoutaient : de chien et de mouton, et répétaient à diverses reprises : si vous voulez qu'elles vous servent encore à gagner de l'argent, prenez-les, sinon elles vont être brûlées".

    Les complices de Fervaques le secondaient avec empressement dans ses déprédations, et l'un d'eux, nommé Faucon, gardien d'une des portes de la ville, simulant que le duc d'Aumale venait au secours des habitants, et voulant faire acte d'intimidation, maltraita tellement un pauvre homme inoffensif, qui se trouvait dans une rue, que ce dernier en mourut ; ses sicaires et lui l'achevèrent sur-le-champ à coups d'épée et de pistolets.

    Mais ce qui mit le comble à ses profanations, ce fut le mariage d'un nommé Castel, moine défroqué, qu'il avait fait venir de Rouen. La cérémonie eut lieu aux frais de Fervaques, qui logea les époux dans sa propre maison, les vêtit, les nourrit et les conduisit partout avec lui pour être témoins des désordres qui se commettaient.

    La relation de ces faits fut adressée, le 13 août, par les chanoines, au bailli de l'évêque, qui fit une information et décerna, le 7 septembre, des ordonnances de prise de corps contre Fervaques et Louis d'Orbec ; mais ceux-ci avaient eu soin de se tenir à la tête de leurs compagnies d'hommes d'armes, et, bravant la justice, ils continuèrent leurs déprédations dans tout le pays.

    L'information suivit son cours, et le parlement de Rouen, qui avait évoqué l'affaire, condamna d'abord, par arrêt du 27 août, les nommés Germain et Guillaume Lelièvre à être pendus ; puis, le 28 septembre, à la même peine, les nommés Heuste, Legras, Logier et Buquet, et, le 10 octobre, le nommé Desperrois. Les exécutions se firent à Louviers, où siégeait le parlement.

    Que faisait alors Fervaques, grand guerrier d'ailleurs ? On le voit tour à tour servant toutes les causes : le roi et la Ligue, tantôt les catholiques et tantôt les protestants : d'abord à la cour de Henri III et de Catherine de Médicis, passant ensuite au service du roi de Navarre, puis revenant à Henri III, qui lui pardonne et le décore de ses ordres, et le quittant enfin pour s'attacher définitivement au roi de Navarre, dont il devient le fidèle serviteur. Celui-ci, devenu plus tard Henri IV, le fait siéger, par lettres-patentes, au parlement et aux états de la province, le fait gouverneur de Normandie et enfin maréchal de France.

    Ainsi, les malheureux, au nombre de sept, qui avaient prêté appui à Fervaques dans les saccagements de la cathédrale et des églises des environs, payèrent de leur tête ces actes de vandalisme, tandis que leur instigateur mourait ensuite tranquillement, en 1613, âgé de soixante-quinze ans, dans son château de Fervaques près Lisieux, comblé de biens et d'honneurs, ayant pour sépulture un caveau de la cathédrale dans la chapelle de la Vierge. ”

    In Notice historique sur l'ancien évêché-comté de Lisieux.- Caen : Typographie F. Le Blanc-Hardel, 1871.- 38 p. ; 27 cm.- (Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, 3° série, t. XXVIII.) de Henri de Formeville, (1798-....).

     

     

    « Le Miracle de la Châsse de Monsieur Sainct Ursin

    par

    Etienne DEVILLE

    (On le trouve à Lisieux chez l'auteur, qui ne le vend pas. MCMXX)

    En ce temps-là, la ville de Lisieux était en liesse et se préparait, par des fêtes somptueuses, à célébrer la dédicace de la cathédrale romane que venait de terminer l'évêque Hugues d'Eu.

    C'était au milieu du XIe siècle, en 1055 exactement. La piété des Lexoviens avait permis l'achèvement de la basilique, commencée par l'évêque Herbert, où devait avoir lieu, dans la suite, le 15 mars 1091, l'ordination du moine historien normand Orderic Vital.

    Soudain, un mal terrible, la peste noire, s'abattit sur la paisible cité, causant chaque jour de grands ravages, dont rien ne semblait pouvoir arrêter le cours.

    Les Lexoviens désolés adressaient au Seigneur d'ardentes supplications, mais leurs prières restaient toujours sans écho.

    Ce fut alors que quelqu'un se souvint avoir ouï dire qu'il se trouvait, à Bourges, les reliques insignes d'un saint archevêque qui avait déjà opéré maint prodige et procuré de miraculeuses guérisons de maladies contagieuses.

    Cette nouvelle ranima aussitôt une lueur d'espérance dans le coeur des malheureux Lexoviens, qui placèrent aussitôt leur confiance et leur espoir dans la puissante intervention de ce saint guérisseur.

    L'évêque et les chanoines de Lisieux firent alors une pressante démarche auprès des chanoines de Bourges, à l'effet d'obtenir la cession momentanée des reliques du saint archevêque.

    Les envoyés du chapitre de Lisieux s'acquittèrent si bien de leur mission qu'ils revinrent bientôt, ramenant avec eux la châsse précieuse renfermant le corps de Saint-Ursin.

    Quelques notables de Bourges avaient tenu à escorter les saintes reliques, honneur qui disait assez aux Lexoviens de quelle estime Saint-Ursin jouissait dans la capitale du Berry.

    Le corps de Saint-Ursin était à peine arrivé à Lisieux, que le fléau cessa tout à coup, et les supplications firent place à un enthousiasme général. La châsse du saint fut l'objet de la reconnaissance publique et, pendant les fêtes de la dédicace de la cathédrale, occupa la place d'honneur dans le sanctuaire nouvellement consacré.

    Les notables de Bourges qui avaient assisté aux fêtes splendides de la consécration de la basilique lexovienne, se rémémoraient toutes ces choses pour les raconter chez eux à leur retour.

    Ce moment du retour, que les uns attendaient impatiemment, mais que les autres redoutaient anxieusement, arriva bientôt.

    La fierte de Saint-Ursin fut alors replacée sur le chariot qui l'avait amenée, doucement posée sur une étoffe de brocart pendant de chaque côté.

    Les chanoines de Lisieux, en grand costume, croix en tête, les bourgeois, le peuple, toute la cité, voulurent, une dernière fois, témoigner leur reconnaissance à Saint-Ursin, et une procession générale s'organisa pour escorter, par-delà la ville, le reliquaire étincelant de dorures et d'émaux, renfermant le corps saint qui avait été pour eux d'un si grand secours.

    La longue théorie, chantant des psaumes, priant dévotement, se mit en route et gravit lentement la rude montée de la forêt Rathouin, laquelle se trouvait alors à l'endroit où s'élève aujourd'hui la croix de Saint-Ursin.

    Arrivé à cet endroit, le chariot qui portait la châsse s'arrête soudain à la grande stupéfaction de l'assemblée ; le reliquaire est devenu si pesant que le cheval ne peut plus faire un pas. C'est en vain que le conducteur l'excite et le frappe de son fouet, rien ne le peut faire avancer. Epuisé par d'inutiles efforts, le cheval est remplacé par une génisse qu'un toucheur aiguillonne aussitôt. Même impossibilité pour la pauvre bête qui ne parvient pas à faire avancer le véhicule.

    Alors, le pieux évêque de Lisieux, se faisant l'interprète de la multitude inquiète, s'avança près de la châsse et adressa au saint cette prière : "O Saint-Ursin, si votre désir est de demeurer parmi nous ou de retourner à Bourges, manifestez votre intention, exaucez nos prières !".

    Ramenée vers la ville, la châsse devint aussitôt légère, et la génisse la traînait sans difficulté. Dirigée vers Bourges, elle redevenait aussitôt tellement pesante qu'il était impossible de faire un pas de plus.

    L'évêque Hugues et tout le peuple de Lisieux comprirent aussitôt que la volonté de Saint- Ursin était de demeurer dans la ville qu'il avait si miraculeusement délivrée.

    La procession reprit donc le chemin de la cité et la châsse de Saint-Ursin, au milieu des chants de reconnaissance et des acclamations populaires, fut reportée dans la cathédrale dont elle devint le palladium ; et c'est ainsi que Saint-Ursin, archevêque de Bourges, devint le saint patron de la ville de Lisieux.

    Longtemps, longtemps après, les chanoines de Lisieux voulurent avoir, dans leur cathédrale, une représentation fidèle du miracle qui attirait chaque année des foules de pèlerins sous les frondaisons de la forêt Rathouin.

    Ils s'adressèrent à un artiste dont l'histoire n'a malheureusement pas conservé le nom, et lui exposèrent l'objet de leur désir. Ceci se passait au début du XVIe siècle, sous le règne du roi François Ier, de fastueuse mémoire.

    L'artiste anonyme exécuta sa composition qui fut placée dans la cathédrale Saint-Pierre, dans la chapelle dédiée à Saint-Ursin. Cette chapelle se trouvait dans le déambulatoire sud, elle est aujourd'hui sous le vocable de Saint-Antoine de Padoue.

    Pendant près de deux siècles, la naïve peinture charma les regards des Lexoviens, qui ne manquaient jamais de la faire admirer et de la commenter aux étrangers et aux pèlerins, que la curiosité ou la dévotion amenaient dans la vieille cité épiscopale.

    Mais un jour vint où la vétusté, les ans, la poussière rendirent incompréhensible le vieux tableau de jadis. Les chanoines songèrent alors à en faire exécuter une copie qui devait remplacer "l'original vieil".

    Ils eurent recours à un peintre nommé Villers, lequel, moyennant la somme de 45 livres 7 sols, repeignit sur toile le fameux polyptique de la légende de Saint-Ursin.

    Un siècle plus tard, la Révolution survint, le tableau connut les affres de l'exil et échoua dans la boutique d'un brocanteur de la ville.

    La main pieuse d'un confrère de la Charité de l'église Saint-Jacques le découvrit au milieu d'inutiles ferrailles ; il l'acquit de ses deniers et en fit don à sa confrérie, qui le plaça dans sa chapelle, au-dessous de la curieuse verrière que la Charité avait fait peindre en 1526, et qui représente la légende du pendu miraculeusement délivré par Saint-Jacques.

    Aujourd'hui encore, le tableau de Saint-Ursin retient l'attention des visiteurs de la charmante église Saint-Jacques, élevée à la fin du XVe siècle par l'architecte Guillemot de Samaison, et tous lisent, avec curiosité, la légende suivante tracée sur le tableau :

    COMMENT LES RELIQUES DE MONSIEUR SAINCT URSIN FURENT APORTEES PAR MIRACLE EN CETTE VILLE EN L'AN 1055 PAR LES SOINS DE HUGO, EVESQUE DE LISIEUX. CE TABLEAU A ESTE REFAIT SUR L'ORIGINAL VIEIL EN L'AN 1681. AUX DESPENS DE LA FABRICQUE RETOUCHE L'AN 1815.

    Cette inscription, dans son laconisme archaïque, laisse perplexes ceux qui s'efforcent d'en pénétrer le sens, et la vue des deux cortèges ne leur apprend pas beaucoup "comment les reliques de Monsieur Sainct-Ursin furent aportées par miracle en cette ville".

    Si l'on se reporte à un vieux livre imprimé à Lisieux au XVIIIe siècle, la Vie des saints patrons du diocèse de Lisieux, on y trouve une longue description de ce tableau et on constate que, tel qu'il nous est parvenu, il est amputé d'un panneau qui disparut probablement au moment de la Révolution. On y apprend aussi que Saint-Ursin fut un personnage considérable dont il est question dans l'Evangile, qu'il eut l'honneur de s'entretenir sous le figuier avec Jésus-Christ et que le divin Maître le choisit pour faire la lecture à la dernière Cène, le Jeudi Saint.

    C'est précisément ce dernier trait de sa vie qui se trouvait sur le panneau qui manque aujourd'hui.

    Le tableau de Saint-Ursin, dans son état actuel, ne comporte que la conversation de Saint-Ursin avec le Christ et les deux scènes du miracle qui se produisit sous les chênes séculaires de la forêt Rathouin.

    La page d'histoire locale a été heureusement respectée et, malgré les restaurations inhabiles et les retouches maladroites dont il a été l'objet, le tableau de Saint-Ursin se présente encore avec toute sa poésie, sa naïveté, son parfum de vieille légende qui charmaient tant nos aïeux ! » 

    DEVILLE, Etienne : Le Miracle de la Châsse de Monsieur Sainct Ursin.- Lisieux : chez l'auteur, 1922.- 11 p.-2 f. de pl.


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  • VENERANDA

     

    VALSEMÉ :

             “ Maître-autel en bois de l’église Saint-Gabriel de Valsemé : L’église Saint-Gabriel de Valsemé possède un seul autel,voué à saint Joseph, qui contient les reliquaires de saint Benedictas et de saint Veneranda, martyrs. Veneranda et son frère Maxime ont subi le martyr en compagnie des 38 soldats vandales qu’ils avaient convertis. Ces reliques étaient portées en procession lors de sécheresses. Les paroissiens racontent qu’en 1559, 1615 et 1729, la pluie est effectivement survenue. La façade du maître-autel est sculpté d’une Déposition de croix. ”

    in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Flohic Editions 2001.


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  • VIGOR

    Contemporain de Clovis au VIème siècle et disciple de Saint Vaast, il toucha la terre normande à l'embouchure de la Seulles et s'établit à Reviers comme ermite avant d'être appelé comme évêque de Bayeux. Il fonda, aux portes de Bayeux, un monastère qui porte son nom (St-Vigor-le-Grand) et, vers 550, l'abbaye de Cerisy sur une terre donnée à la suite d'un miracle par Volusianus, ami ou fils d'un ami de Sidoine Apollinaire. Il s'oppose résolument au paganisme. La légende raconte qu’il délivra sa ville d'un serpent en le noyant dans la Drôme. Deux communes du Calvados portent le nom de Saint-Vigor : Saint-Vigor-des-Mézerets et Saint-Vigor-le-Grand. Fête : 1er novembre. 

     

    BAYEUX-SAINT-VIGOR-LE-GRAND :  

             "514-537 (Evêque de Bayeux). D'Arras, en Picardie. Inhumé à Saint-Exupère."

    in Monographie d'un canton type : Canton de Bayeux par E. Michel (1911), Office d'édition & de diffusion du livre d'histoire 1994.

     

             "La tradition et les légendes qui, à défaut d'autres autorités, sont nos guides, rapportent que ce fut St.Vigor qui détruisit les restes du culte druidique sur le mont Phaunus et que St.Loup en fit autant sur les bords de la Drôme, rivière qui coule à l'ouest et sous les murs de Bayeux."

    in Coutil : Inventaire Mégalithique du Calvados (1902).

     

             Saint Vigor, évêque de Bayeux, "remporta dans cette ville de grands triomphes sur l'idolâtrie, sut délivrer d'un horrible serpent les terres d'un seigneur riche et puissant appelé Volusien. En considération d'un si grand service, Volusien céda à saint Vigor la terre de Cerisy pour y fonder un monastère. Par une rencontre, qui semble ôter encore un degré de crédibilité à cette histoire, c'est dans la rivière Drôme, ainsi que la Bête Saint-Loup, que fut précipité le serpent de saint Vigor."

    in Amélie Bosquet : La Normandie Romanesque et Merveilleuse (1845).

     

             "Moins certain est le culte dédié à Vigor, cet évêque de la première moitié du VIe siècle (cité par Fortunat dans la Vita Paterni) dont la vie ne parait pas rédigée avant l'époque carolingienne, même si elle consigne visiblement des souvenirs anciens. Cependant, dans la mesure où sa fête est célébrée le ler novembre est mentionnée par le manuscrit de Corbie, il est vraisemblable qu'elle existe avant les invasions normandes. Mais les fouilles menées par L. Musset sur le site du monastère de Saint-Vigor, au sommet du mont Chrismat, là où l'évêque fut inhumé, n'ont livré aucun monument préroman. Toutefois, parmi les tombes d'époque franque qui furent découvertes, il est un sarcophage dont le contenu fut préservé par la construction romane, peut-être parce qu'il contenait des restes vénérés."

    in Histoire Religieuse de la Normandie ouvrage collectif sous la direction de N.-J. Chaline ; article "Aux origines du culte des saints en Normandie" de B. Beaujard. C.L.D. 1981.

     

             "Saint-Vigor-le-Grand, aux portes de Bayeux, fut le site d'un monastère fondé au VIe siècle par l'évêque de ce nom ; rétabli vers 1063, il devint en 1096 un prieuré de Sainte-Bénigne de Dijon. La localité conserve deux monuments liturgiques assez exceptionnels, presque certainement pré-normands : le trône épiscopal déposé aujourd'hui à l'église paroissiale, et les fonts baptismaux dont les débris sont depuis 1979 réunis à l'ancien prieuré. Des fouilles menées après 1938 par Dom G. Aubourg et après 1964 par le signataire de ces lignes ont décelé, sous l'église priorale aujourd'hui rasée, un niveau romain et des sépultures mérovingiennes. Deux inscriptions aujourd'hui perdues passent pour y avoir existé ; seule la seconde paraît de bon aloi. - Selon la très médiocre Vie de saint Révérend, ce saint, visitant le Mons Phas (nom donné au site de l'abbaye), "y construisit un oratoire en l'honneur de saint Jean et y écrivit le titulus de son nom sur le mur". La chapelle en question a depuis longtemps disparu. Référence : Vie de saint Révérend, éd. J. Lair, Bibl. Ecole des Chartes, 1862, p. 122, ou AA.SS., Nov. I, p. 305. - Pierre inscrite qui existait au XVIIIe siècle encastrée dans le mur du collatéral nord de l'église du prieuré, près de la porte du cloître ; elle mesurait environ 0,45 m X 0,30 m. Texte selon Dom Boudier : Hic requiescit bonae memoriae Theudomiris abbas (Trigan lit : Hic jacet...). Dom Boudier assure qu'elle était "en caractères qui peuvent être véritablement du VIe siècle" ; l'abbé Trigan la dit seulement "en caractères fort anciens". Ce texte soulève deux questions principales : son authenticité à nos yeux probable, mais invérifiable et ses rapports avec la Vita Vigoris, texte carolingien qui reprend presque certainement un noyau plus ancien. Cette vie met en scène un personnage qui se confond sans doute avec notre abbé : "assumpto igitur uno secum puerulo nomine Teodemiro, (Vigor) pervenit in regionem Bajocassinam". La tradition, depuis Dom Boudier et Trigan, conclut volontiers de ce passage et de l'inscription, que ce Théodemir fut le premier abbé de Saint-Vigor ; l'interprétation n'est pas invraisemblable. Reste évidemment la possibilité d'une déduction inverse : l'inscription fabriquée après coup pour servir de renfort à la Vita. Nous n'y croyons guère : la Vita ne dit pas que Théodemir fut abbé, l'inscription ne dit pas que l'abbé était le disciple de Vigor, ce qu'un faussaire n'eut guère manqué de souligner. Quand des falsificateurs du XIe siècle ont fait appel à l'épigraphie pour consolider leurs pieuses imaginations, ils se sont en général montrés beaucoup plus hardis (ainsi, pour rester en Normandie, au sujet des "martyrs" d'Acquigny). D'ailleurs Théodemir méritait-il un faux ? Il ne fut jamais qu'un comparse, complètement relégué dans l'ombre par la gloire posthume de Vigor. Références : [Dom Boudier] Abrégé chronologique du monastère de SaintVigor, Coll. Mancel (Caen). ms. 184. p. 9, Abbé TRIGAN, Hist, éccles. de la province de Normandie, t. I. Rouen, 1759? p. 103 ; Abbé FAUCON, Essai historique sur le prieuré de Saint-Vigor-le-Grand, Bayeux, 1861, p. 62 ; AA.SS, Nov., I, p. 305, note."

    in Histoire Religieuse de la Normandie, ouvrage collectif sous la direction de N.J. Chaline ; article de L. Musset ; éd. Ch. Corlet 1981.

     

    Saint Vigor (5 novembre) : Saint Vigor est un des célèbres évêques missionnaires de l'époque mérovingienne ; c'est le saint Martin Normand. Sa vie a été écrite entre le VIIe et le IXe siècles, probablement par un curé de l'église Saint-Pierre, fondée par lui, et devenue Saint-Vigor-le-Grand. Il eut pour origine une famille considérable de l'Artois, qui le mit à lécole de saint Waast, évêque dArras. Bientôt l’élève fut admis au nombre des clercs de la maison épiscopale. Il désirait se consacrer entièrement à Dieu. Trouvant dans sa famille un obstacle insurmontable, il la quitta secrètement, en compagnie d'un ami, nommé Théodemir. Après un voyage mouvementé, ils arrivèrent à Reviers. Cette localité, située au croisement de deux voies romaines, leur parut un champ propice pour l'évangélisation. Les disciples vinrent en grand nombre et Vigor fonda un monastère qui fut détruit par les Normands. Là, il ressuscita, à la prière de sa mère, un enfant qui venait de mourir. Un riche seigneur du Bessin, nommé Volusien, dont les terres étaient désolées par un cruel serpent, pria Vigor de l'en délivrer. Le saint aborde le monstre, lui passe son étole au cou et ordonne à Théodemir d'aller le précipiter dans la mer. En récompense, il reçoit le domaine de Cerisy, où fut édiflée une puissante abbaye. Contest, évêque de Bayeux, étant mort, Vigor fut proclamé son successeur et sacré en 515. Il consacra tout son épiscopat à détruire le vieux paganisme. Chassés des villes, les païens s'étaient réfugiés dans les campagnes, principalement sur les hauteurs où ils avaient leurs fana, ou temples. Sur le mont Phaunus, près Bayeux ils adoraient Bélénus, et une statue de femme, qui, semble-til, représentait la Diane antique. Un jour que l'évêque s'y était rendu, il fut accablé d'injures. En vertu de la loi qui accordait au fisc les lieux consacrés au culte païen, le roi Childebert fit don de cette colline à saint Vigor, qui substitua au temple un baptistère dédié aux saints Pierre et Paul. Le mont Phaunus devint le mont Chrismat. Les vieux légendaires rapportent que ce saint chassa des serpents d'un grand nombre de lieux : Cerisy, Saint-Vigor-d'Ymonville, près le Havre, Cambremer, etc. C'est l'image du triomphe du christianisme sur le démon l'antique serpent. Tous les pagi de son diocèse furent évangélisés : le Pays d'Auge avec Cambremer, Crèvecoeur, Saint-Pair-du-Mont, le Cinglais, où nous trouvons sous son vocable les églises de Bretteville, de Donnay, de Villers-Canivet, et des chapelles à Cesny-Bois-Halbout et à Urville ; le pays de Caen avec Colleville, Rots, Colomby-sur-Thaon, Reviers, Louvigny, Maiset, Cheux, Coulombs, Authie; le Bocage où il existe des traces de son passage à Saint-Vigor-de-Maiserets, Danvou, Coulvain, Saint-Vigor-des-Monts, Athis et le Mesnil-Gondouin ; dans le Bessin pullulent les sanctuaires élevés en son honneur. Saint Vigor mourut le ler novembre 637 et fut inhumé dans le sanctuaire du Mont Chrismat, détruit par les Normands au IXe ou Xe siècle. Un clerc de Bayeux, nommé Avitien, s'empara des reliques, ensevelies sous les ruines, et les transporta au monastère de Saint-Riquier. Dans la suite, les ossements furent partagés entre diverses églises, dont Pont-de-l’Arche, Pontoise, Saint-Waast d’Arras, Saint-Cyprien de Poitiers, Saint-Vigor près Bayeux sont les principales. Très nombreux sont les monuments concernant saint Vigor : d'anciens fonts baptismaux et un siège en marbre de Vieux (Ve s.), .une inscription de l'église d'Authie (XIe s.), une clef de voûte de l'église de Cheux (XIIe s.), un médaillon de la cathédrale de Bayeux (XIIIe s.), une statue provenant de Crèvecoeur, conservée au Musée des Antiquaires, à Caen, une autre dans l'église de Saint‑Supplix, près Bayeux (XVe s.), etc... Jadis, ce saint était très invoqué contre les incendies. 

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.

     

    “ Saint Vigor, évêque de Bayeux, fonde au VIème siècle un monastère sur le Mont Phaunus, alors recouvert d'une chênaie et centre du culte druidique dans le Bessin. Le territoire de la commune qui garde son nom comprend jusqu'à la fin de l'ancien régime de nombreux autres édifices religieux. Sur l'ancienne voie romaine conduisant de Bayeux aux Veys, une chapelle du XIIIème siècle à l'usage des pèlerins est dédiée à saint Jacques et au hameau de Pouligny, par ailleurs célèbre pour ses découvertes archéologiques. La Fontaine Saint-Révérend rappelle la grotte où ce saint, lui aussi bayeusain, se retirait. À proximité du prieuré Saint-Vigor, la chapelle Sainte-Marie l'Égyptienne a existé jusqu'en 1792. L'église Saint-Floxel, du nom du martyr bayeusain, s'élevait en limite de Bayeux, jusqu'en 1709. Enfin, sur la route royale, près de Saint-Exupère, les chanoines de Saint-Augustin établis au prieuré de Saint-Nicolas-de-la-Chesnaye, avaient pour mission de soigner les lépreux. Saint-Vigor était aussi le siège dune baronnie et comprenait trois fiefs nobles, La commune est agrandie en 1856 du hameau de Saint-Sulpice. L'époque contemporaine est marquée par le débarquement et l'établissement en juin 1944 d'un hôpital militaire britannique de 600 lits. ”

    in Le Patrimoine des communes du Calvados, tome 1, Flohic Editions 2001.

     

    Concernant ce saint, voir aussi l’article ci-après extrait de : Les saints dans la Normandie médiévale – colloque de Cerisy-la-Salle, 1996 ; Presses Universitaires de Caen, 2000. Chapitre : “ Les reliques de la cathédrale de Bayeux ” par F. Neveux.


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  • VINCENT

     

     

    BAYEUX :

    Concernant ce saint, voir aussi l’article ci-après extrait de : Les saints dans la Normandie médiévale – colloque de Cerisy-la-Salle, 1996 ; Presses Universitaires de Caen, 2000. Chapitre : “ Les reliques de la cathédrale de Bayeux ” par F. Neveux.

     

    CAEN :  

             On trouve dans la chapelle St.-André (anciennement Ste.-Magdeleine) de l'abbatiale Saint-Etienne de Caen (Abbaye-aux-Hommes) trois reliquaires contenant des reliques de saints. Le premier contient des reliques de saint Honorat M, saint Salvat M, saint Aurelle M, saint Urbain M et saint Modeste M, le second le corpus de Saint Fidelis M et le troisième de saint Firme M, saint Germain M, saint Felix M, saint Vincent M et saint Fauste M. Le M désignant martyr.

     

    SEPT-VENTS :

    “ Dans le Calvados, on l'invoque pour les maux de bouche à Sept‑Vents (canton de Caumont‑l'Eventé) dans l'ancien prieuré Saint‑Laurent. ”

    In Les Saints qui guérissent en Normandie, Tome 2, par H. Gancel, éditions Ouest-France, 2003.

     

    WALFRIDE ou BALTFRIDE

    Evêque de Bayeux (IXe siècle) ; il dut fuir Bayeux devant les normands et fut assassiné en 858 à Evrecy. 

     

    BAYEUX :  

             "846-858 (Evêque de Bayeux). D'après un manuscrit du Chapître, il fut massacré par les Danois en sa terre d'Evrecy."

    in Monographie d'un canton type : Canton de Bayeux par E. Michel (1911), Office d'édition & de diffusion du livre d'histoire 1994.

     

    EVRECY/BAYEUX : 

             "...les évêques de Bayeux possédaient à Évrecy, dans le voisinage du monastère détruit, à la fin du IXe siècle, "une terre" plus tard élevée en châtellenie, sur laquelle devait exister une demeure d'une certaine importance. Ce lieu allait être, en l'an 858, le théâtre d'un tragique évènement, que nous trouvons raconté dans un très curieux manuscrit déposé à la bibliothèque du chapitre de Bayeux. A cette date, le siège de cet évêché était occupé par Walfride (ou Balfride), plus tard canonisé sous le nom de saint Walfride. C'était au plus fort des invasions des hommes du nord. Une troupe de ces pirates commandée par un nommé Hastinc, ravageait le Bessin, "ce qui obligea, dit notre texte, saint Walfride de se retirer en sa terre d'Evrecy, de peur de tomber entre les mains inhumaines de ce cruel barbare qui permettait toute licence à ses troupes..." Ceci se passait en 855. Dans sa fuite précipitée, l'évêque oublia de mettre en lieu sûr les reliques de sa cathédrale, notamment celles de saint Regnobert et de saint Zénon, son archidiacre. "Pour cette affaire, continue le manuscrit, il se trouva dans la ville un homme pieux et dévot, seigneur du Mans, appelé Hervé, qui voyant que l'évêque s'était sauvé, leva et emporta les saintes reliques... lequel les fit transporter en son pays... après leur avoir fait bâtir une église..., que saint Wilfridus, évêque de Bayeux, accompagné de celui d'Avranches et de Lisieux, bénit et consacra. Or quelques principaux du chapitre et de la ville, examinant sur le départ si prompt de leur évêque, et sur l'honneur que Hervé lui faisait de consacrer l'église, ces choses les troublèrent et leur donnèrent à penser que saint Wilfridus, leur évêque, était d'accord avec Hervé et contribuait à la facilité d'enlèvement de ces reliques, qui étaient une perte, pour la ville, très considérable, et pour tout le diocèse, qui les réclamait, ... conspirèrent entre eux de l'aller tuer en sa terre d'Evrecy, où ils le trouvèrent et le mirent à mort, l'an 858, Dieu permit cette mort à cause d'avoir abandonné son évêché".(Biblioth. du chapitre de Bayeux). Tel est le fait raconté en toute sa tragique naïveté. Il méritait, il nous semble, d'être retenu, à la fois comme caractéristique des moeurs de l'époque, et comme preuve documentée de la possession, par les évêques de Bayeux, avant le Xe siècle, d'une terre en la paroisse d'Évrecy."

    in Histoire d'Evrecy de Lanfranc de Panthou, Res Universis 1988, réédition de Monographie de la commune d'Evrecy, 1900.

     

    Saint Baltfride, évêque de Bayeux : La tradition est complètement muette sur saint Baltfride, 23e évêque de Bayeux. Rien de surprenant : il vécut et mourut à l'époque où les Normands, farouches sectateurs d'Odin, ravageaient la Neustrie et voulaient imposer leur religion aux vaincus. Ce prélat dut, par la force des événements, passer une partie de son pontificat hors de son pays. Sa science et son mérite lui valurent l'honneur de faire partie de tous les conciles et grands synodes de l'époque. Sa première souscription donnée en 843, à Germiny, au bas d'une donation pour Corbie, a paru douteuse à Duchesne, mais il souscrivit bien authentiquement à la translation de l'abbaye de Saint-Rémy de Sens faite par l'archevêque Vénilon en 846. Pendant ces temps troublés, les fidèles se dévouaient pour sauver du fanatisme de l'envahisseur les reliques de leurs saints locaux, qu'ils considéraient comme leur plus précieuse sauvegarde. En l’année 846, un Lexovien nommé Hervé, vint secrètement demander à Baltfride, l'autorisation d'enlever les restes de saint Regnobert et de saint Zénon pour les soustraire, à la profanation. Cette question était déjà fortement agitée. L’évêque de Bayeux était alors à Paris, appelé par le roi Charles le Chauve pour se disculper devant un concile d'avoir favorisé le vol de la chasse de saint Regnobert. Les conseillers du roi reconnurent facilement le mal fondé de l'accusation et rétablirent l'inculpé sur le siège épiscopal dont il avait été dépossédé. Rentré à Bayeux, Baltfride accorda avec joie la permission demandée et le 23 mars 847, assisté de Fréculfe, évêque de Lisieux et d'Ansgot, évêque d'Avranches, il consacra à Bayeux, l’église Saint-Sauveur, avec un grand autel qui renfermait les reliques de saint Regnobert et de saint Zénon. Nous le voyons dans la suite assister à tous les conciles de l'époque : au IXe concile de Paris en 849 qui supprima les chorévêques de France ; au concile de Soissons le 26 avril 853, qui confirma Hincmar dans son archevêché de Reims. Enfin, le 25 août 855, il se rendit au concile réuni à Bonneuil-sur-Marne par les métropolitains Amaury, de Tours, Venilon, de Sens, Hincmar, de Reims et Paul, de Rouen, avec 25 évêques et 13 abbés, pour confirmer les privilèges de l'abbaye de Saint-Calais au diocèse du Mans. Les annales de Saint-Bertin nous apprennent que Baltfride fut massacré par les Normands en 858, victime, peut-être, de son attachement aux reliques. La ville de Bayeux fut saccagée et brûlée et le lieu de la sépulture du martyr demeura inconnu. Au XVIIIe siècle, une convulsionnaire extatique nommée Marie Letoc dirigée par l'abbé Heurtin, vicaire d'Evrecy, qui joua un grand rôle dans l'affaire des possessions, voyait dans ses extases Baltfride, évêque de Bayeux, accompagné de Hugues, son grand vicaire. Ils lui disaient qu’ils avaient été martyrisés par les Danois au IXe siècle et que leurs corps reposaient dans une ancienne chapelle attenante à l'église d’Evrecy et bâtie par Baltfride lui-même. Le nom de cet évêque fut peint au XIIIe siècle sur les voûtes de la cathédrale de Bayeux avec l'épithète de saint, que lui décernent aussi, le martyrologe gallican et les historiens locaux. Aujourd’hui sa mémoire et son culte sont tombés dans l'oubli.”

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.

     


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  • WALFRIDE ou BALTFRIDE

    Evêque de Bayeux (IXe siècle) ; il dut fuir Bayeux devant les normands et fut assassiné en 858 à Evrecy. 

     

    BAYEUX :  

             "846-858 (Evêque de Bayeux). D'après un manuscrit du Chapître, il fut massacré par les Danois en sa terre d'Evrecy."

    in Monographie d'un canton type : Canton de Bayeux par E. Michel (1911), Office d'édition & de diffusion du livre d'histoire 1994.

     

    EVRECY/BAYEUX : 

             "...les évêques de Bayeux possédaient à Évrecy, dans le voisinage du monastère détruit, à la fin du IXe siècle, "une terre" plus tard élevée en châtellenie, sur laquelle devait exister une demeure d'une certaine importance. Ce lieu allait être, en l'an 858, le théâtre d'un tragique évènement, que nous trouvons raconté dans un très curieux manuscrit déposé à la bibliothèque du chapitre de Bayeux. A cette date, le siège de cet évêché était occupé par Walfride (ou Balfride), plus tard canonisé sous le nom de saint Walfride. C'était au plus fort des invasions des hommes du nord. Une troupe de ces pirates commandée par un nommé Hastinc, ravageait le Bessin, "ce qui obligea, dit notre texte, saint Walfride de se retirer en sa terre d'Evrecy, de peur de tomber entre les mains inhumaines de ce cruel barbare qui permettait toute licence à ses troupes..." Ceci se passait en 855. Dans sa fuite précipitée, l'évêque oublia de mettre en lieu sûr les reliques de sa cathédrale, notamment celles de saint Regnobert et de saint Zénon, son archidiacre. "Pour cette affaire, continue le manuscrit, il se trouva dans la ville un homme pieux et dévot, seigneur du Mans, appelé Hervé, qui voyant que l'évêque s'était sauvé, leva et emporta les saintes reliques... lequel les fit transporter en son pays... après leur avoir fait bâtir une église..., que saint Wilfridus, évêque de Bayeux, accompagné de celui d'Avranches et de Lisieux, bénit et consacra. Or quelques principaux du chapitre et de la ville, examinant sur le départ si prompt de leur évêque, et sur l'honneur que Hervé lui faisait de consacrer l'église, ces choses les troublèrent et leur donnèrent à penser que saint Wilfridus, leur évêque, était d'accord avec Hervé et contribuait à la facilité d'enlèvement de ces reliques, qui étaient une perte, pour la ville, très considérable, et pour tout le diocèse, qui les réclamait, ... conspirèrent entre eux de l'aller tuer en sa terre d'Evrecy, où ils le trouvèrent et le mirent à mort, l'an 858, Dieu permit cette mort à cause d'avoir abandonné son évêché".(Biblioth. du chapitre de Bayeux). Tel est le fait raconté en toute sa tragique naïveté. Il méritait, il nous semble, d'être retenu, à la fois comme caractéristique des moeurs de l'époque, et comme preuve documentée de la possession, par les évêques de Bayeux, avant le Xe siècle, d'une terre en la paroisse d'Évrecy."

    in Histoire d'Evrecy de Lanfranc de Panthou, Res Universis 1988, réédition de Monographie de la commune d'Evrecy, 1900.

     

    Saint Baltfride, évêque de Bayeux : La tradition est complètement muette sur saint Baltfride, 23e évêque de Bayeux. Rien de surprenant : il vécut et mourut à l'époque où les Normands, farouches sectateurs d'Odin, ravageaient la Neustrie et voulaient imposer leur religion aux vaincus. Ce prélat dut, par la force des événements, passer une partie de son pontificat hors de son pays. Sa science et son mérite lui valurent l'honneur de faire partie de tous les conciles et grands synodes de l'époque. Sa première souscription donnée en 843, à Germiny, au bas d'une donation pour Corbie, a paru douteuse à Duchesne, mais il souscrivit bien authentiquement à la translation de l'abbaye de Saint-Rémy de Sens faite par l'archevêque Vénilon en 846. Pendant ces temps troublés, les fidèles se dévouaient pour sauver du fanatisme de l'envahisseur les reliques de leurs saints locaux, qu'ils considéraient comme leur plus précieuse sauvegarde. En l’année 846, un Lexovien nommé Hervé, vint secrètement demander à Baltfride, l'autorisation d'enlever les restes de saint Regnobert et de saint Zénon pour les soustraire, à la profanation. Cette question était déjà fortement agitée. L’évêque de Bayeux était alors à Paris, appelé par le roi Charles le Chauve pour se disculper devant un concile d'avoir favorisé le vol de la chasse de saint Regnobert. Les conseillers du roi reconnurent facilement le mal fondé de l'accusation et rétablirent l'inculpé sur le siège épiscopal dont il avait été dépossédé. Rentré à Bayeux, Baltfride accorda avec joie la permission demandée et le 23 mars 847, assisté de Fréculfe, évêque de Lisieux et d'Ansgot, évêque d'Avranches, il consacra à Bayeux, l’église Saint-Sauveur, avec un grand autel qui renfermait les reliques de saint Regnobert et de saint Zénon. Nous le voyons dans la suite assister à tous les conciles de l'époque : au IXe concile de Paris en 849 qui supprima les chorévêques de France ; au concile de Soissons le 26 avril 853, qui confirma Hincmar dans son archevêché de Reims. Enfin, le 25 août 855, il se rendit au concile réuni à Bonneuil-sur-Marne par les métropolitains Amaury, de Tours, Venilon, de Sens, Hincmar, de Reims et Paul, de Rouen, avec 25 évêques et 13 abbés, pour confirmer les privilèges de l'abbaye de Saint-Calais au diocèse du Mans. Les annales de Saint-Bertin nous apprennent que Baltfride fut massacré par les Normands en 858, victime, peut-être, de son attachement aux reliques. La ville de Bayeux fut saccagée et brûlée et le lieu de la sépulture du martyr demeura inconnu. Au XVIIIe siècle, une convulsionnaire extatique nommée Marie Letoc dirigée par l'abbé Heurtin, vicaire d'Evrecy, qui joua un grand rôle dans l'affaire des possessions, voyait dans ses extases Baltfride, évêque de Bayeux, accompagné de Hugues, son grand vicaire. Ils lui disaient qu’ils avaient été martyrisés par les Danois au IXe siècle et que leurs corps reposaient dans une ancienne chapelle attenante à l'église d’Evrecy et bâtie par Baltfride lui-même. Le nom de cet évêque fut peint au XIIIe siècle sur les voûtes de la cathédrale de Bayeux avec l'épithète de saint, que lui décernent aussi, le martyrologe gallican et les historiens locaux. Aujourd’hui sa mémoire et son culte sont tombés dans l'oubli.”

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.


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  • WAMBERT ou VAMBERT

    Prêtre de St.-Pierre-sur-Dives au IXe siècle martyrisé par les normands.

     

    SAINT-PIERRE-SUR-DIVES :  

             "Dans les dernières années du IXe siècle, la Dives vit arriver avec effroi quelques unes de ces barques plates et légères, espèces de dragons, qui portaient partout la désolation, la mort. Après avoir franchi la large embouchure de la rivière, les Normands en remontèrent facilement le cours, faisant le vide derrière eux. Ils s'arrêtèrent en face de Saint-Pierre. Ce fut une panique, lorsqu'on vit les pirates descendre de leurs barques et s'avancer fièrement, l'oeil en feu et couverts de leurs armures, vers le paisible village de l'Epinay. La foudre tombant avec fracas sur la bourgade n'aurait pas produit une pareille épouvante. Les paysans s'enfuient ou se cachent. Mais Saint-Pierre possédait une église desservie par le curé Wambert, prêtre selon le coeur de Dieu. Il se porte au devant des Normands, les supplie d'épargner son troupeau et, suivant l'exemple de son divin maître, s'offre comme une victime innocente. Leur haine contre la religion catholique et ses ministres s'assouvit sur le prêtre dévoué, et la tête de Wambert tomba sanglante sous la hache des inflexibles bourreaux. Le pays ne fut pas épargné : ils n'y laissèrent que des ruines. Mais il est certain que les habitants eurent la vie sauve, car, après le départ des Normands, on les voit recueillir avec un religieux respect les reliques de leur vénéré pasteur, et honorer sa mémoire d'un culte solennel. Le martyrologe romain l'a mis au nombre des saints. (...) Voici, sous la date de 1273, le cérémonial de la procession qu'on devait faire le 26 juin, jour de la fête de saint Wambert. Avant la grand'messe, le célébrant, revêtu de l'étole et du manipule, portait respectueusement dans ses mains le chef du saint martyr. Deux prêtres le suivaient, et, dans une châsse en forme de sarcophage, ils offraient à la vénération des fidèles le corps du bienheureux. En tête du cortège, marchaient les clercs qui portaient l'eau bénite, la croix, les cierges et l'encens. Lorsqu'on était arrivé au vestibule de l'église, au lieu désigné sous le nom de Porte de Galilée, on déposait la châsse sur une espèce d'arc de triomphe, sous lequel devaient passer les assistants, pour rentrer au choeur. (...) En 1562, (...) les reîtres de Coligny s'avancent vers Saint-Pierre-sur-Dives. Ils se précipitent comme un torrent sur l'église de Notre-Dame-de-l'Epinay, renversent la chaire, mutilent les statues du jubé, la tombe de Lesceline, brûlent une quantité de titres, le chartrier, les ossements sacrés et parmi eux, les restes précieux de saint Vambert, brisent les verrières, le bois de la vraie croix, détériorent les peintures et les inscriptions murales, pénètrent dans la sacristie, enlèvent les vases sacrés et les ornements et réservent l'église pour en faire un prêche."

    in Histoire de Saint-Pierre-sur-Dives d'A. Bisson, Rééd. Res Universis 1988, d'après Saint-Pierre-sur-Dives et son abbaye parue en 1895.

     

    Saint Wambert : Un ordinal de, l'abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, écrit vers 1273, et cité par Dom Martène dans son grand ouvrage sur les cérémonies monacales porte cette mention : “Tous les ans les religieux de la maison célèbrent la fête de saint Wambert, évêque et martyr, dont le corps et la tête sont conservés dans l'église”. St-Pierre-sur-Dives et la région de Falaise étaient jadis du diocèse de Séez, qui faisant coin entre les diocèses de Bayeux et de Lisieux, s'avançait jusqu'à Mézidon. Wambert, désigné comme évêque, n'occupa aucun siège épiscopal. C'était un chorévêque, c'est-à-dire une sorte de préfet apostolique, auquel l'évêque de la cité déléguait une partie de ses pouvoirs, afin de lui permettre de remplir certaines fonctions épiscopales dans les bourgs et les campagnes encore païennes. Au IXe siècle, Wambert fut chargé par l'évêque de Séez d'évangéliser le pays d'Hiesmois, dont le bourg actuel d'Exmes formait le centre. A Caen, la rue Saint-Jean qui conduisait vers ce pays portait le nom de Rue Exmoisine. C'était au temps des invasions normandes. Ces barbares remontèrent la Dives sur leurs barques légères, pillant et brûlant tout sur leur passage. Wambert s'avança au devant des envahisseurs et leur demanda d'épargner son troupeau. Il ne fut pas écouté : le bourg fut dévasté, l'église incendiée et lui-même fut massacré. De pieux fidèles recueillirent secrètement les restes de leur dévoué pasteur. Voici le cérémonial de la procession qui dès le XIIIIe siècle, se faisait le 26 juin en l'église Saint-Pierre : Tous les moines assistaient, revêtus de chapes, aux offices du jour. La messe célébrée comme aux plus grandes fêtes, était suivie d'une procession autour du cloître. Au retour, deux religieux élevaient la châsse qu'ils portaient, et tous les assistants passaient par-dessous pour se mettre sous la protection du saint martyr. A l'issue des vêpres, la communauté se rendait processionnellement à la chapelle de l'infirmerie, dédiée en 1214 en l'honneur des saints Eloi et Wambert, par Sylvestre, évêque de Séez. Le culte du saint martyr fut longtemps populaire. En 1869, un nommé Aubin trouva à Donville, paroisse réunie à Saint-Pierre-sur-Dives, une médaille ancienne, en cuivre, de forme ovale. L'avers représentait le buste du saint ayant devant lui une crosse et une tête de cerf avec cette inscription : Sainct Wambert. Le culte de ce saint a été rétabli en l'église de Saint-Pierre-sur-Dives. Son office y est célébré solennellement le 26 juin, d'après les prescriptions de l'ordinal de l'Abbaye et les rubriques d'un ancien graduel soigneusement conservé à la paroisse. ”

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.

     

    “ Le passage sous la pierre, ou à travers la fente d'une pierre, qu'on retrouve dans de très vieilles civilisations, n'est pas réservé aux trilithes que nous a légués la préhistoire. Il s'est étendu au rituel des pèlerinages : on passe sous l'autel, sous la châsse du saint, sous sa pierre sépulcrale quand c'est possible (sinon on en fait le tour). On lit dans l'Antiquum Ceremoniale de l'abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives un texte qui nous renseigne pour le XIIIe siècle (le manuscrit est de 1275). Quand on promenait la châsse de saint Wambert, le 26 juin, et que la procession était parvenue ad januarn Gatileae, c'est-à-dire à la porte de la nef de l'église abbatiale, tous les fidèles passaient sous la châsse (transeant omneg subter feretrum). ”

    In Le culte populaire et l’iconographie des saints en Normandie - Etude générale - par Dr. Jean Fournée, Société Parisienne d’Histoire et d’Archéologie Normandes, n° spécial des cahiers Léopold Delisle 1973.


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