• CALLIXTE

     

     

    GONNEVILLE-SUR-MER :

    “ Le transept s’ouvre par deux arcades plein cintre appuyées sur une colonne médiane. Il abrite un splendide reliquaire de bois dont les tubes de cristal enrubannés ne recèlent pas moins de 82 reliques dûment étiquetées et non des moindres : St. Callixte, pape du IIIème siècle, St. Fortunat, poète latin et évêque de Poitiers aux temps mérovingiens, St. Irénée, évêque de Lyon et martyr fin IIème début IIIème, St. Laurent, diacre et martyr, St. Jérôme, l’un des quatre Docteurs, véritable pilier de l’église. Pour en savoir plus, il vous faudra songer à vous munir d’une lampe de poche et d’une loupe pour déchiffrer les minuscules et gothiques étiquettes. ”

    in Randonnées et Patrimoine en Pays d’Auge, T.1 Cantons de Dozulé et Trouville par J. Lalubie ; éditions Charles Corlet 1983.

     

             “ Reliquaire du XIXème siècle en bois dans l’église Notre-Dame : Disposée dans l’une des chapelles latérales, cette châsse abrite les reliques de 108 saints. Celles-ci sont classées suivant le jour de leur fête, permettant ainsi au célébrant d’invoquer les saints de la semaine après la lecture de l’évangile. ”

    in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Flohic Editions, 2001. 


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  • CASSIEN

    Fête le 13 août.

     

    CASTILLON :  

             "La plus importance fête villageoise a lieu à la Saint-Cassien, c'est-à-dire le dimanche le plus rapproché du 13 août".

    in "Saints guérisseurs, saints imaginaires, dévotions populaires" par Jean Seguin, 1929, rééd. Lib. Guénégaud Paris 1978.


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  • CATHERINE D’ALEXANDRIE

    Vierge suppliciée vers 310 sous le règne de l'empereur romain. Fête le 25 novembre

     

    COURCY/SAINT-PHILIBERT-DES-CHAMPS :

    “ Statue de Sainte-Catherine, vers 1450 en pierre de Caen dans la Chapelle Sainte-Catherine au Château fort : dès 1011, une chapelle dédiée à saint Ferréol est mentionnée dans l'enceinte du château. Elle est détruite au XVIIIe siècle et sa pierre de consécration est réemployée dans la grange de la basse-cour. Une seconde chapelle d'origine romane est transformée au XVe siècle. Sa façade est percée d'une porte cintrée surmontée d’une accolade et d’une fenêtre flamboyante. Les jeunes filles désirant se marier et les mères dont les enfants souffrent de maladies de peau plantent une épingle dans la robe de cette statue de sainte Catherine. ”

    In Le Patrimoine des Communes du Calvados, éditions Flohic 2001.

     

    “ La tradition rapporte que Jésus, porté sur le bras de Marie, serait apparu à cette vierge d'Alexandrie. Il lui aurait passé un anneau au doigt et se serait alors déclaré comme son fiancé. Cherchant à répandre autour d'elle le culte nouveau, elle fut suppliciée vers 310 sous le règne de l'empereur romain Maximin‑Daia. Elle est devenue la patronne des jeunes filles. On ne sera pas surpris des invoca­tions dont elle est l'objet de la part de celles‑ci, notamment lorsqu'elles désirent trouver un mari. (…)

    Dans le Calvados, on lui attribue traditionnellement des pouvoirs à côté de sa spécialité habituelle. Ainsi, à Courcy (canton de Morteaux‑Coulibœuf), les jeunes filles s'adressent à elle en sa chapelle du château fort et les mères de famille conduisent leurs enfants connaissant des problèmes dermatologiques près de sa statue. Les unes et les autres plantent des épingles dans les plis du vêtement et sur des linges.

    À Saint‑Philibert‑des‑Champs (canton de Blangy‑le‑Château), la sainte, dont la statue figure dans l'église paroissiale, serait encore sollicitée pour la guérison de maux frappant la langue et pour le soulagement des migraines. ”

    In Les Saints qui guérissent en Normandie, Tome 2, par Hippolyte Gancel, éditions Ouest-France, 2003.


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  • CATHERINE de SAINT-AUGUSTIN (Bienheureuse)

    Née le 3 mai 1632 à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche) ; morte le 8 mai 1668. Missionnaire en Amérique.

     

    BAYEUX :

    “Catherine de Longpré est née et baptisée le 3 mai 1632 à Saint-Sauveur-le-Vicomte, dans le département de la Manche actuel, à 16 km de Valognes. Élevée par ses grands-parents, elle entre au monastère des Hospitaliers de Bayeux, à l’âge de 12 ans ½. Elle prend l’habit religieux le 24 octobre 1646 et s’appellera désormais Marie-Catherine de Saint-Augustin. Elle est hospitalière à l’Hôtel-Dieu de Bayeux de 1644 à 1648. En 1648, âgée de 16 ans, répondant à un appel de la Nouvelle France, sœur Catherine va rejoindre les 3 sœurs parties en 1639 pour fonder un Hôtel-Dieu à Québec, le premier hôpital américain. Elle s’embarque à La Rochelle le 31 mai 1648. Après une rude traversée de près de trois mois, le navire atteint Québec le 19 août.

             La jeune missionnaire se met à l’œuvre, partage les durs travaux de ses devancières et apprend les langues indiennes. Elle est nommée économe de l’Hôtel-Dieu de Québec à 22 ans. Toute donnée aux plus démunis, elle accomplit au Canada une mission de grande importance au service de ce pays neuf qu’elle a adopté avec ardeur. Elle s’y dépense sans compter durant 20 ans, jusqu’à sa mort le 8 mai 1668, à l’âge de 36 ans.

             Le 23 avril 1989, elle a été proclamée “bienheureuse” par le pape Jean-Paul II à Rome. Depuis une relique de Catherine, son humérus droit, est exposée dans la chapelle des Augustines de Bayeux.”

    D’après une notice trouvée dans la chapelle des Augustines de Bayeux en 2001.

     

    “ Dès 1689. dans le but de conserver les précieux restes de Marie Catherine de Saint‑Augustin, décédée à Québec le 8 mai 1668, les ossements exhumés sont déposés dans un petit cercueil ; transférés en 1717, dans une châsse spéciale, sculptée par l'artiste Noël Levasseur, ils seront, depuis ce temps, exposés en permanence au Vieux Monastère des Augustines de l'Hôtel‑Dieu de Québec. De ces ossements. à l'occasion de sa Béatification le 8 mai 1989, l'humérus droit de Catherine sera transféré dans une châsse identique au reliquaire québécois ; les autorités municipales locales l'offriront au Monastère des Augustines de Bayeux. La relique insigne de la Bienheureuse Catherine de Saint‑Augustin est maintenant exposée à la dévotion des fidèles dans la chapelle de la communauté. ”

    D’après une notice trouvée dans la chapelle des Augustines de Bayeux en 2003.


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  • CENERY ou CENERE ou CELERIN

    Ermite du VIIème siècle originaire d'Italie. Il s'établit à St.-Cénery-le Gérei (Orne) et mourut en 669. Il soigne l'eczéma, les coliques, protège les chapeliers, marie et rend féconde les filles ; fête le 7 mai.

     

    ROUCAMPS :  

             "Nous avons eu l'occasion de parler de Saint-Célerin dont la chapelle s'élève à Origny, sur le territoire de la commune de Roucamps. Un jour, raconte la tradition locale, on voulut transporter sa statue dans l'église paroissiale. Elle fut placée avec cérémonie sur un char rustique, qu'escortaient le curé, les chantres, les enfants de choeur et de nombreux fidèles. La bannière et la croix précédaient la procession qui se mit en marche et se déroula lentement en chantant des hymnes et des cantiques. Mais en arrivant au ruisseau prochain, le char sembla chargé d'un poids tellement lourd qu'il ne put aller plus loin et s'arrêta devant le faible cours d'eau. Une longue file de boeufs vint au secours de l'attelage, et l'on se mit avec ardeur à pousser aux roues. Peines inutiles ; ni les efforts des animaux ni ceux des hommes ne purent faire remuer le char. On reconnut dans ce prodige la volonté manifeste du bon saint qui voulait demeurer comme naguère dans son modeste oratoire, et pour lui complaire, on se hâta de l'y réintégrer. Un mot maintenant à propos de ce saint si populaire. Originaire d'Italie, Cénery, dont le nom est devenu Célerin, vint avec son frère Cénérède, s'établir au VIIème siècle sur les bords de la Sarthe, dans un lieu qui s'est appelé depuis Saint-Cénery-le-Géré (Orne). En arrivant, il se reposa sous un arbre, et ayant eu soif, fit jaillir miraculeusement d'un rocher une source abondante, restée depuis en grande vénération. Il mourut, dit-on, le sept mai 669. Une grande pierre plate, qui fut un monument mégalithique probablement, est conservée dans la chapelle, et lui servait de lit, assure-t-on. Une autre, couchée sous les eaux de la Sarthe, recouvre sa sépulture, si l'on en croit la tradition locale. Est-ce un des disciples de saint Cénery qui vint soustraire la fontaine d'Origny aux pratiques païennes en la plaçant sous le patronage du bienheureux? Peut-être. (Tome 1) /.../ De toutes les chapelles du Bocage Normand, celle de St. Célerin, qu'on voit sur le bord d'un chemin entre St.-Jean-le-Blanc et Aunay, en la paroisse de Roucamps, attire surtout une grande affluence de pèlerins. Ce pèlerinage n'offre cependant rien qui soit de nature à frapper vivement les yeux ou l'imagination : ni la beauté ou l'antiquité de l'édifice, ni le charme pittoresque du paysage, ni la légende merveilleuse du patron (qui longtemps a passé pour un saint apocryphe), pas même les cérémonies du culte, car le clergé ne reconnaît pas un caractère religieux au rustique oratoire. Chétif bâtiment, son aspect est des plus infimes , et une petite croix de bois surmontant son toit de chaume moussu le distingue seule des masures du voisinage. Il a remplacé l'oratoire primitif, détruit lors de la Révolution, et qui, devenu propriété particulière, était naguère, après que le saint en avait été enlevé, utilisé comme étable à moutons durant une partie de l'année. L'intérieur, pauvre et nu, a pour tous ornements quelques formules d'oraisons seulement, des ex-voto attachés çà et là à ses murs, et au fond, sur un petit autel, apparaissent dans la pénombre, l'image du Saint, rudement taillée par un inhabile ciseau. Mais si la chapelle est chétive, grande est la renommée traditionnelle du patron comme guérisseur tout-puissant. Il n'est pas de hameau, à plusieurs lieues à la ronde, où l'on ne raconte les cures merveilleuses dues à son intercession et aux vertus salutaires de la source ferrugineuse placée sous son invocation. Aussi, depuis un temps immémorial, le Saint et sa fontaine sont-ils vénérés partout dans la contrée. Une autre chapelle a été récemment édifiée en ce lieu. Mais l'image nouvelle du Saint est loin d'inspirer le même degré de confiance aux croyants que l'ancienne, qui fut, dit-on, miraculeusement trouvée sous les racines d'une haie. S'ils vont aussi s'agenouiller devant l'autre, c'est de préférence devant celle-ci qu'ils adressent leurs prières et leurs voeux, afin d'obtenir la puissante intercession du bienheureux Célerin auprès de Dieu. C'est surtout pendant le mois qui suit le jour commémoratif de sa mort, du sept mai au sept juin, que les pèlerins affluent à la chapelle. Il n'est pas de jour où on ne les voie arriver à Origny à pied ou en voiture, particulièrement du département de l'Orne, et de fort loin souvent. Le jour de l'Ascension, une belle assemblée qui se tient dans un plant de pommiers, auprès de la chapelle, rassemble les populations des campagnes d'alentour. Dès le matin, la nouvelle chapelle est toute bourdonnante des prières des croyants qui s'y pressent et des oraisons que récite un prêtre, debout devant le sanctuaire, au milieu de la foule qui l'entoure. L'ancienne chapelle a de plus nombreuses visites encore, et c'est là aussi que les manifestations de la dévotion au Saint guérisseur sont les plus vives. Sans cesse elle regorge de pèlerins, les uns debout au milieu de la chapelle, les autres assis autour sur des bancs, attendant qu'il leur soit permis de faire leurs invocations. Pour ce jour de fête, les femmes du village ont déployé dans le vieil oratoire un luxe champêtre : l'autel est orné de fleurs, d'images saintes, d'ornements en papier doré, de tout le clinquant multicolore si cher au paysan, et le vieux Saint disparaît presque sous les flots de rubans dont il est paré. Des malades, des infirmes, sont continuellement prosternés devant l'image révérée, se signant dévotement, et lui adressant des voeux pour leur retour à la santé. Les prières faites, les pèlerins se rendent à la fontaine, y font leurs ablutions, lavent leurs membres malades ; des mères viennent y laver ou y plonger même leurs enfants malingres et chétifs, afin qu'ils deviennent sains et vigoureux, et les croyants valides puisent de l'eau à la source pour la rapporter à ceux que le mal cloue sur le lit de souffrances. Chaque année voit, assure-t-on, s'opérer de nombreuses cures, attribuées au bon Saint-Célerin, et à la vertu toute puissante des eaux de sa fontaine. La Bretagne a ses fontaines divinatoires, que les jeunes filles consultent en y jetant une épingle pour savoir si bientôt enfin elles pourront se marier. La source de Saint-Célerin ne jouit pas du même privilège, mais une des pierres du seuil de la chapelle en possède un plus précieux encore. En effet, au lieu d'apprendre seulement à la consultante si elle a la chance plus ou moins prochaine de trouver un épouseur, cette pierre en assure infailliblement un dans l'année à toute jeune fille qui sans connaître à l'avance cette pierre, à le bonheur envié de mettre le pied dessus en franchissant le seuil de la porte. A quelle époque remonte le pèlerinage d'Origny? La question n'a pas été résolue. Il est à présumer toutefois que ce fut dans les années qui suivirent immédiatement la mort de saint Cénery. Son culte se répandit alors dans le Maine et l'Alençonnais, où plusieurs églises et chapelles sont sous son patronage, indépendamment de l'église de Saint-Cénery-le-Géré. On fit à Roucamps ce qui avait lieu ailleurs ; la fontaine ferrugineuse d'Origny fut placée sous l'invocation du bienheureux, patron déjà d'une autre source miraculeuse, afin de la soustraire aux pratiques païennes dont elle était l'objet, et l'on édifia une chapelle auprès. (Cette fontaine prend sa source dans la haute bruyère du Plessis-Grimoult, à peu de distance des mines de fer exploitées par les Romains. L'orifice des galeries qui servaient à extraire le minerai a été bouché il y a quelques années.)" /Tome 2/

    in Esquisses du Bocage Normand de J. Lecoeur (1883).

     

             "Au diocèse de Bayeux, saint Céneric est honoré à Meslay, dont il est le patron ; à Sermentot, dans le canton de Caumont ; à Gouvix-sur-la-Laize et à Roucamps : la fontaine Saint-Céneric à Roucamps est toujours fréquentée et il y a pèlerinage le jour de l'Ascension. Dans un vieux bréviaire manuscrit de Lisieux, du XVe siècle, on trouve l'office de saint Céneric".

    in "Saints guérisseurs, saints imaginaires, dévotions populaires" par Jean Seguin, 1929, rééd. Lib. Guénégaud Paris 1978.

     

             "Nous ne conservons que ses noms les plus courants actuellement (il est aussi appelé Cénéric, Selering, Serénic). Né Senericus à Spolète, petite ville située au sud de Pérouse, il se fit bénédictin. sous les règnes de Clotaire II et Dagobert Ier, il vint en Gaule au VIIe siècle, s'installa en solitaire dans la région d'Alençon avant de fonder un ermitage en un lieu qui devint Saint-Céneri-le-Gérei. Ce saint est doublement guérisseur. Selon le nom qu'on lui donne, il intervient sur des maux différents. Saint Célerin est plutôt dermatologue. A ce titre, il guérit en particulier une forme d'impétigo du cuir chevelu des nourrissons appelé "mal Saint-Célerin". Saint Céneri, quant à lui, guérit plus spécialement les coliques infantiles dites "coliques Saint-Céneri". Dans le Calvados, les mères conduisent leurs enfants frappés par cet impétigo (croûtes de lait) ou par des difficultés dans l'apprentissage de la marche à Roucamps (canton d'Aunay-sur-Odon) où se trouve une fontaine Saint-Célerin. Elles lavent les lésions avec l'eau de la fontaine, où baignent les jambes dans l'eau. Elles font lire un évangile et sacrifient au rite du cierge et du tronc."

    in Les saints qui guérissent en Normandie d'Hippolyte Gancel, éditions Ouest France 1998.

     

    Saint Céneri ou Célerin (1er mai) : Italien de naissance Sérénic, communément appelé Céneri ou Célerin, est normand par sa vie et ses oeuvres. Ses actes prouvent par leur contenu qu'ils sont antérieurs aux invasions des Normands. Nous trouvons son office dans un bréviaire manuscrit de Lisieux écrit au XVe siècle et dans le missel du Mans édité en 1494, et nous savons qu'il était depuis des siècles honoré dans les diocèses de Séez, Angers, Evreux et Bayeux. Au début du VII siècle, de riches patriciens de Spolète voyaient leurs fils Sénéric et Sérénède, grandir en science et en vertu. A l’âge d'adolescence les deux frères vinrent à Rome revêtir l'habit de Saint-Benoît au monastère du Vatican. Bientôt, répondant à un secret appel de Dieu, ils franchissent les Alpes, visitent les églises et les monastères du Nord de la France et s'arrêtent près d'un bourg nommé Saulge au diocèse du Mans. Sérénic y laisse son. frère et gagne le pays d'Hiesmes au diocèse de Séez. Là il découvre une grotte qui lui semble être le lieu béni où le Seigneur l'appelait. Pour y parvenir, il fallait traverser une rivière profonde et torrentueuse. Le saint fait le signe de la croix, les eaux se séparent et il passe hardiment ; mais son jeune disciple, Flavart, tremble à la vue des ces muraille liquides et grondantes et laisse tomber le livre qu'il portait. Neuf ans plus tard une lavandière le retrouva intact au fond des eaux. Sérénic bâtit une cellule puis un monastère où il réunit 140 religieux. Avec l'aide de saint Milehar, évêque de Séez, il éleva une église qu'il dédia à saint Martin, évêque de Tours. Il mourut le 7 mai ~669 et fut enterré dans cette église qui plus tard prit son nom. Les pèlerins vinrent nombreux prier à son tombeau. Par crainte des normands, ses reliques furent transportées à Château-Thierry, où son culte est en honneur. L'assemblée profane qui se tient le 7 mai à Caorches (Eure), n'est que la laïcisation d'un ancien pèlerinage à ce saint. Au diocèse de Séez, il est patron de Champecie (campus Cereni), de Saint-Céneri réuni à Aunou, d'Aubusson, Colonard et Saint-Céneri-le-Géré, dont l'église a été rebâtie en 1050 au-dessus de son .tombeau. Des peintures y retracent sa vie et une chapelle voisine abrite le bloc de granit qui lui servait de lit. Au diocèse de Bayeux, saint Céneri est patron principal de Meslay, patron secondaire de Gouvix, Sermentot et Roucamps. La tradition rapporte que le saint a évangélisé cette dernière paroisse et s'est désaltéré à une source toujours vénérée. Ne serait-ce pas plutôt un de ses disciples qui, ayant choisi pour retraite les bois d'Origny à Roucamps, aurait bu et même baptisé à cette fontaine ? Le pèlerinage est très ancien : le vieil oratoire portait la date de 1522. Une nouvelle chapelle a été bénie le 28 avril 1863. Chaque année le mois de mai et spécialement le jour de l'Ascension y amènent une nombreuse affluence. On y apporte surtout les enfants qui tardent à se développer et à marcher où qui souffrent des maladies de la peau. Les nombreuses légendes qui se racontent dans la région montrent la grande popularité de ce culte. 

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.

     

             “ Fontaine Saint-Célerin à Origny (Roucamps) : Dés l’Antiquité, cette source ferrugineuse est vénérée par la population locale. Selon une tradition, Guillaume le Conquérant y aurait écorché le baron Grimoult qui s’était rebellé contre lui. Lavant ses mains ensanglantées, le duc de Normandie laisse tomber son couteau dans la source qui, depuis, a conservé sa couleur rouge. L’eau de la fontaine est prétendue avoir des vertus curatives, pour la peau et les yeux, et elle aiderait les enfants à marcher rapidement. Chapelle Saint-Célerin, XIXe siècle, schiste, à Origny : Reconstruite pour abriter un plus grand nombre de pèlerins, la chapelle est terminée par une abside en cul de four. Dédiée à saint Célerin depuis le Moyen Âge, elle est implantée lors de sa fondation au pied de la source afin de christianiser les lieux. ”

    In Le Patrimoine des Communes du Calvados, Tome 1, éditions Flohic, 2001.

     

    “ Saint Céneri, quoique installé dans une charrette ornée de guirlandes et de fleurs, refusa de franchir le ruisseau pour aller de son rustique oratoire d'ORIGNY vers l'église paroissiale de Roucamps (Calvados). ”

    in Le culte populaire et l’iconographie des saints en Normandie - Etude générale - par le Dr Jean Fournée - Société Parisienne d’Histoire et d’Archéologie Normandes, N° spécial des cahiers Léopold Delisle, 1973.


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  • CHARLES BORROMEE

    Fête le 4 novembre. Charles Borromée, archevêque de Milan et cardinal, mort en 1584 et canonisé en 1605. Une commune du Calvados porte le nom de Charles : Saint-Charles-de-Percy. 

     

             On en trouve des statues à "Vendes, où notre archevêque brandit une croix. Les hagiographes rapportent que Charles Borromée suivit les célèbres processions pour obtenir la cessation de la peste, nu-pieds, la corde au cou et tenant un crucifix. Ces détails étaient assurément connus des sculpteurs normands, puisqu'une curieuse statue à Montfiquet, le représente avec une corde au cou, tombant à la façon d'une étole. Saint Charles Borromée est le plus souvent représenté en cardinal (coiffé du chapeau) et bénissant, à Neully-le-Malherbe, ou en simple prêtre en prière (tête penchée en arrière, mains jointes), comme à Grainville-sur-Odon, paroisse limitrophe de la précédente, où le nez bourbonien et les traits accusés sont caractéristiques. (...) Dans le Calvados, il est le patron de Saint-Charles-de-Percy, où le retable du maître-autel possède une peinture dont le sujet est l'archevêque-cardinal donnant l'Eucharistie à un mourant ; une autre peinture : cardinal en prière (mauvais état de conservation) dans l'église de Secqueville-en-Bessin."

    in "Saints guérisseurs, saints imaginaires, dévotions populaires" par Jean Seguin, 1929, rééd. Lib. Guénégaud Paris 1978.


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