•  ÉTIENNE

    Diacre, premier martyr du Christianisme, lapidé à Jérusalem vers 37. Fête le 26 décembre. Une commune du Calvados porte ce nom : Saint-Étienne-la-Thillaye.

     

    BAYEUX :

    Concernant ce saint, voir aussi l’article ci-après extrait de : Les saints dans la Normandie médiévale – colloque de Cerisy-la-Salle, 1996 ; Presses Universitaires de Caen, 2000. Chapitre : “ Les reliques de la cathédrale de Bayeux ” par F. Neveux.

     

    CAEN :  

             Dans l'abbatiale Saint-Etienne de Caen, on trouve aujourd'hui, dans la chapelle Saint-Etienne un retable qui abrite au centre un reliquaire offert, en 1892 par l'abbé des Hameaux, alors vicaire, pour recevoir les deux reliquaires de saint Étienne : une petite molaire donnée par Mr. Jules Hardouin, duc de Galèse, conservée depuis des siècles à Rome, dans la chapelle du Palais Altemps appartenant aux ducs de Galèse. Ayant vendu son palais au Souverain Pontife, en 1887, Mr. Hardouin eut la pensée d'offrir la relique à sa paroisse natale. Elle est dans un petit reliquaire très simple ; ce dernier, lui-même renfermé avec une autre relique dans le grand reliquaire. L'ensemble est surmonté d'une statue en pierre de saint Étienne, œuvre du sculpteur Geoffroy Dechaume.

     

    LE PLESSIS-GRIMOULT : 

             “ La paroisse du Plessis-Grimoult, d’abord dédiée à saint Gatien, premier évêque de Tours, prend le vocable de saint Étienne lors du transfert, entre la fin du XIe siècle et le début du XIIe siècle, d’une fiole de sang du protomartyr Etienne provenant de l’abbaye Saint-Etienne de Caen. ”

    in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Tome 1, Flohic éditions 2001.


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  • EUGÈNE

    Evêque de Carthage, exilé en Gaule et mort à Albi en 505.

     

    FORMENTIN :

             “ Saint Eugène, évêque de Carthage exilé en Gaule et mort à Albi en 505, est honoré dans sa chapelle de Formentin (canton de Cambremer). ”

    in Les saints qui guérissent en Normandie, tome 2, d'Hippolyte Gancel, éditions Ouest France 2003.

     


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  • EUSTACHE

    Nommé Placide, c’est un militaire romain converti et martyrisé en 118. Fête le 20 septembre.

     

    GOUPILLIÈRES :

    “ Il s'appelait Placide. Il était romain. Dans l'armée impériale de Trajan, il parvint au grade d'officier supérieur. Il était un guerrier talentueux. Un jour, il refusa d'obéir à l'empereur Adrien, successeur de Trajan, qui voulait lui imposer de suivre le culte des dieux romains. Condamné à être jeté dans la fosse aux lions avec sa famille, il vit les animaux sauvages se prosterner devant lui et s'enfuir. Furieux, Adrien fit emprisonner Eustache et les siens dans un bœuf d'airain brûlant. Ainsi le conte une certaine légende. Une autre légende le présente comme un chasseur qui, au moment où il allait abattre un cerf, vit apparaître une croix lumineuse entre les bois de l'animal. Il épargna le cerf et tomba en prière. Converti à la foi nouvelle, il fut persécuté et martyrisé en 118.

    Saint Eustache est un saint thaumaturge. Une formule résume les dons qu'on lui reconnaît généralement : Saint Eustache de tous maux détache.

    Dans le Calvados, on l'invoque à Goupillières (canton d'Evrecy). Dans l'église, il est notamment représenté à genoux devant le cerf qu'il chassait. Il est considéré comme apportant un soulagement à divers maux. Le jour de sa fête, on bénit des pains qui sont distribués aux fidèles. ”

    in Les saints qui guérissent en Normandie, tome 2, d'Hippolyte Gancel, éditions Ouest France, 2003.


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  • EUTROPE

    Disciple de saint Denis, évêque martyr de Saintes au IIIème siècle ; fête le 30 avril

    VERSAINVILLE :

             "Eutrope était un disciple de saint Denis Il fut considéré comme l'apôtre de la Saintonge et devint évêque de Saintes au IIIe siècle. Ses prêches se montrèrent si efficaces qu'il parvint à convertir la fille du gouverneur de la cité. Il la baptisa et elle se voua à la religion du Christ. Impuissant à ramener à lui sa fille, le gouverneur fit arrêter l'évêque. Eutrope résista. On le martyrisa en lui fendant le crâne d'un coup de cognée. On le prie naturellement pour le mal auquel on estime qu'il aurait donné son nom, le "mal Saint-Eutrope", qui n'est autre que l'hydropisie. D'ailleurs, un calembour discutable circule pour tenter d'expliquer, à partir d'un hypothétique saint Ytrope, le pouvoir "guérisseur". Dans le Calvados, saint Eutrope est invoqué à Versainville (canton de Falaise). Dans l'église, un autel présente une superbe statue du saint. On vient encore le prier contre l'énurésie chez les enfants. Sur l'autel, le pèlerin trouve une prière particulière et, tout à côté, des cierges. Il n'y a pas très longtemps, on lui rendait visite pour obtenir guérison du "carreau" et surtout du "carreau d'eau" (carreau avec ascite) redouté, à juste titre, de toutes les mères. On faisait une neuvaine de prières récitées pieusement au petit matin, avant tout repas. Au cours de la neuvaine, on allait au saint avec une louable régularité. Aujourd'hui, les temps sont en accélération, alors on se contente du minimum."

    in Les saints qui guérissent en Normandie d'Hippolyte Gancel, éditions Ouest France 1998.

     

    « L'église de Versainville, propre, décente, a été reconstruite presque entièrement à neuf il y a cinq ou six ans. Le chœur seul est gothique de la dernière époque, et la tour, du temps de Louis XIII. L'image de Saint Eutrope, qui se voit sur un autel, est l'objet de la vénération ; elle guérit, dit-on, de l'hydropisie. La fête se célèbre à la St.-Pierre, et il s'y forme une réunion assez nombreuse d'habitans de la ville, ainsi qu'à Aubigny et à Villers-Canivet. »

    in Statistique de l'arrondissement de Falaise par Frédéric Galeron, Brébisson, Desnoyers T.II 1828

     

    “ C'est au cours d'une neuvaine de prières à saint Eutrope que doit avoir lieu le pèlerinage de Versainville, (Calvados) pour avoir des chances de succès. ”

    In Le culte populaire et l’iconographie des saints en Normandie - Etude générale - par Dr. Jean Fournée, Société Parisienne d’Histoire et d’Archéologie Normandes, n° spécial des cahiers Léopold Delisle 1973.


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  • EVREMOND ou EBREMONT

    Saint né à Bayeux au VIIème siècle. Mort à son monastère de Fontenay-les-Louvets (Orne) ; Fête le 10 juin.

     

    AIRAN :

    (Les textes ci-après sont extraits de l'ouvrage publié en 1970 par l'abbé Leprestre, curé de la paroisse) 

    « On trouve mention d’Airan dès 1105 dans les Chartes de Troarn. 

    Mais dans un recueil de Lois et Coutumes de la 2ème moitié du IXème siècle (après 850), on trouve mention de « HEDRAN ». 

    Arcisse de Caumont, vers 1850, dit que : « Huet pensait qu’Airan était le « HEDRAN » des Capitulaires de Charles le Chauve. 

    Monsieur Leprévost et la plupart des antiquaires géographes ont adopté cette opinion. 

    Ces « Capitulaires » sont un recueil des lois rendues par les anciens jusqu’à la fin du IXème siècle : Charles XI dit le Chauve, était fils de Louis le Débonnaire et de Judith de Bavière,. Il était né à Francfort-sur-le Main en 825. Il devint roi de France en 841. Ses Capitulaires ont été joints à ceux de Charlemagne. 

    Bien des historiens disent que Saint Evremond vécut d’abord à la cour sous Clovis, puis sous Clotaire et enfin Childéric. 

    Mais Ebroïn persécuta Saint Leger, évêque d’Autin et le Comte Guérin. Ses violences décidèrent Saint Evremond à revenir à son pays natal. 

    Conseillé par Saint Annobert, abbé d’Evrecy et futur évêque de Sées, Saint Evremond décida de quitter la cour et de se retirer dans un lieu solitaire. 

    Le lieu qu’il choisit était encore en friche, autour d’une éminence d’où l’on pouvait surveiller tous les chemins venant du Bocage, du pays d’Auge et de la plaine de Caen et appelé dans les vieux écrits : Excubiae ou Excuviae. 

    Selon Hermant et Béziers, tout un pays désert, ainsi que l’indiquait son nom « Erams » ou « Erems » qui est Airan, l’isolait du reste du monde : « ERAMS proche le bourg d’Argences ». 

    Notons que l’abbaye d’Almenèches (dans l’Orne, près de Trun) communauté de femmes et dont la fondation était attribuée à Saint Evremond, possédait des droits importants à Saint Sylvain, où se trouvait en partie Exivilliers et les propriétés de Saint Evremond. 

    En effet, on dit que Saint Evremond est à l’origine de la paroisse de Cintheaux (ou Saintheux, Saintellis, « petits sanctuaires »). » 

    http://airan.fr/histoire_locale.htm

     

    CINTHEAUX : http://airan.fr/histoire_locale.htm

             "Ecclesia de Sanctellis, disent les anciennes chartes. Cintheaux, qui s'écrivait Sainteaux, jusqu'au siècle dernier, vient du latin, Sanctella ou Sancella, comme l'a écrit Orderic Vital, lieux saints, chapelles. Cette étymologie s'accorde avec la tradition et même avec les anciennes cartes du diocèse de Bayeux qui constatent la présence de nombreuses chapelles sur le territoire de Cintheaux. Elles tenaient vraisemblablement leur origine des ermitages, fondés au VIIe siècle par saint Evremont, sur le territoire d'Eviviae que nous reconnaissons dans celui de Saint-Pierre d'Exivilliers, sur les communes de Cintheaux et de Saint-Sylvain, et dans la forêt de Fontenay qui s'étendait sur les mêmes territoires. L'église de Cintheaux est sous l'invocation de saint Germain, protecteur de la Gaule contre les barbares, et de saint Laurent dont l'intercession défend contre les incendies. Il semble que nos pères aient eu recours, non sans succès, à de tels patrons pour défendre leur nouvelle église du sort d'une église primitive, incendiée par les Normands."

    in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Tome II : le Calvados ; rééd. Ch. Corlet 1987.

     

    Saint Evremond (10 juin) : Saint Evremond, que plusieurs disent frère de saint Evroult, naquit à Bayeux au VIIe siècle d'une illustre famille. Il vécut à la cour des rois Clovis II, Clotaire III et Childéric II et obtint une des premières charges du royaume. Tout lui souriait dans le monde, mais touché de, la grâce de Dieu, et conseillé par Annobert, abbé d'Evrecy, il quitta la cour, fit de pieuses largesses de sa fortune, décida son épouse à entrer dans un monastère, fit couper ses cheveux et sa barbe, alors marques distinctives de la noblesse, et se retira dans la forêt d'Ecouves à trois lieues de Séez. Il y fonda plusieurs ermitages tant d'hommes que de femmes, puis un monastère qui prit le nom de Fontenay. Son ami Annobert, devenu évêque de Séez, lui envoya son archidiacre Fortunat, puis alla lui-même le visiter, l'ordonna prêtre et l'établit abbé de Montmerrey. Il fonda trois églises en l'honneur de la Sainte Croix, de la Vierge et de Saint-Martin de Vertou. Revenu à son monastère de Fontenay-les-Louvets il y mourut et y fut enterré. De grands miracles illustrèrent ses funérailles. Au IXe siècle ses reliques furent portées en l'abbaye d'Ouche, fondée par saint Evroult, puis en 946 à Saint Pierre d'Orléans. Bernard, comte de Senlis, les mit en sauvegarde au château fort de Creil, où il fit bâtir une magnifique collégiale. Le 7 novembre 1567 les protestants brisèrent la châsse de saint. Evremond. Seuls échappèrent au vandalisme les bras du saint ; l'un donné à Saint-Rieul de Senlis, l'autre conservé à Creil avec le chef du saint jusqu'à la Révolution. En 1791 le curé de Creil, fit cacher secrètement en terre par un ouvrier de confiance le reliquaire de saint Evremond, mais tous deux ont emporté leur secret dans la tombe. La splendide collégiale de Creil n'existe plus, mais le saint est toujours honoré en cette ville ainsi qu'à Senlis. Il était patron de trois paroisses du diocèse de Coutances : Saint-Evremond de Bonfossé, la Barre de Semilly et Saint-Evremond-sur-Loson, réuni en 1801 à Saint-Louet-sur-Loson. Les anciens bréviaires de Saint-Quentin, de Beauvais et de Senlis, possédaient un office de saint Evremond remontant au XIe siècle. Mgr de Matignon, évêque de Coutances, fit insérer cette fête dans les livres liturgiques. Aujourd'hui, les diocèses de Bayeux, et de Séez sont les seuls autorisés à faire l'office de saint Evremond. Cependant sa mémoire est toujours en honneur à Fontenay-les-Louvets et à Montmerrey. ”

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.


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  • EVROULT

    Né à Bayeux, VI ou VIIe siècle, fondateur de l'abbaye d'Ouche. Fête le 29 décembre.

     

    BAYEUX :

             "Evroult est né à Bayeux dans un milieu aristocratique. Les hagiographes hésitent sur l'époque de sa vie. Il semble qu'il ait vécu au VIIe siècle plutôt qu'au VIe. Ce que l'on peut affirmer, c'est qu'il fonda la célèbre abbaye d'Ouche dont il devint l'abbé, et d'autres abbayes en Normandie. Il se serait retiré pour mener passagèrement une vie érémitique dans la très vieille paroisse de Montfort devenue Saint-Evroult-de-Montfort. Saint Evroult est surtout invoqué en Basse-Normandie, mais il semble oublié dans son diocèse de naissance. En raison des bienfaits qu'il répandit durant sa vie, il est prié pour diverses maladies."

    in Les saints qui guérissent en Normandie d'Hippolyte Gancel, éditions Ouest France 1998.

     

    “Saint Evroult (29 décembre) : L'auteur anonyme de la vie de saint Evroult au VIIIe siècle, écrit que les fidèles venaient depuis longtemps en pèlerinage au tombeau du saint et qu'il s'y faisait de nombreux miracles. Evroult naquit à Bayeux en 627. L'illustration de sa famille le fit admettre à la cour du roi Childebert, où il épousa une femme de haute naissance et de profonde vertu. Après quelques années, les deux époux se séparèrent d'un mutuel consentement pour embrasser la vie religieuse. Evroult se réfugia au monastère de Deux-Jumeaux, près Bayeux, nouvellement fondé par saint Martin de Vertou et que lui-même avait aidé de ses aumônes. Pour lui c'était un port où il serait préservé des écueils de la vie. La gloire qu'il avait fuie en quittant la Cour le poursuivit dans la solitude. Désirant s'adonner complètement à la vie contemplative, il gagna avec trois compagnons la forêt d'Ouche au pays Hiémois. Là les quatre religieux se bâtirent des buttes de feuillage et une chapelle un peu moins indigne, située au-dessus d'une limpide fontaine. Un jour que les moines s'occupaient de défrichement, ils furent surpris par un des brigands qui avaient pour repaire les grottes de la forêt. Voyant qu'il n'avait rien à prendre et touché par la vie austère de ces reclus volontaires, il se convertit et demanda d'être admis dans leur compagnie. La sainteté d'Evroult, confirmée par des miracles, rendit florissante l'abbaye d'Ouche qui prit plus tard le nom du saint. Détruit par les guerres, le monastère fut reconstruit au XIe siècle, par Guillaume Géré, seigneur d'Echauffour, qui y fit venir le célèbre Lanfranc, le futur abbé de Saint-Etienne de Caen et archevêque de Cantorbéry. Elle fut illustrée par Orderic Vital, le premier de nos historiens normands. Saint Evroult mourut le 29 décembre 707. L'église de Mortain est dédiée à ce saint ainsi que de nombreuses chapelles des diocèses de Coutances, Séez, Evreux, Laval, Chartres et Blois. Le diocèse de Bayeux se contente de commémorer sa fête.”

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.


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