• EVREMOND

    EVREMOND ou EBREMONT

    Saint né à Bayeux au VIIème siècle. Mort à son monastère de Fontenay-les-Louvets (Orne) ; Fête le 10 juin.

     

    AIRAN :

    (Les textes ci-après sont extraits de l'ouvrage publié en 1970 par l'abbé Leprestre, curé de la paroisse) 

    « On trouve mention d’Airan dès 1105 dans les Chartes de Troarn. 

    Mais dans un recueil de Lois et Coutumes de la 2ème moitié du IXème siècle (après 850), on trouve mention de « HEDRAN ». 

    Arcisse de Caumont, vers 1850, dit que : « Huet pensait qu’Airan était le « HEDRAN » des Capitulaires de Charles le Chauve. 

    Monsieur Leprévost et la plupart des antiquaires géographes ont adopté cette opinion. 

    Ces « Capitulaires » sont un recueil des lois rendues par les anciens jusqu’à la fin du IXème siècle : Charles XI dit le Chauve, était fils de Louis le Débonnaire et de Judith de Bavière,. Il était né à Francfort-sur-le Main en 825. Il devint roi de France en 841. Ses Capitulaires ont été joints à ceux de Charlemagne. 

    Bien des historiens disent que Saint Evremond vécut d’abord à la cour sous Clovis, puis sous Clotaire et enfin Childéric. 

    Mais Ebroïn persécuta Saint Leger, évêque d’Autin et le Comte Guérin. Ses violences décidèrent Saint Evremond à revenir à son pays natal. 

    Conseillé par Saint Annobert, abbé d’Evrecy et futur évêque de Sées, Saint Evremond décida de quitter la cour et de se retirer dans un lieu solitaire. 

    Le lieu qu’il choisit était encore en friche, autour d’une éminence d’où l’on pouvait surveiller tous les chemins venant du Bocage, du pays d’Auge et de la plaine de Caen et appelé dans les vieux écrits : Excubiae ou Excuviae. 

    Selon Hermant et Béziers, tout un pays désert, ainsi que l’indiquait son nom « Erams » ou « Erems » qui est Airan, l’isolait du reste du monde : « ERAMS proche le bourg d’Argences ». 

    Notons que l’abbaye d’Almenèches (dans l’Orne, près de Trun) communauté de femmes et dont la fondation était attribuée à Saint Evremond, possédait des droits importants à Saint Sylvain, où se trouvait en partie Exivilliers et les propriétés de Saint Evremond. 

    En effet, on dit que Saint Evremond est à l’origine de la paroisse de Cintheaux (ou Saintheux, Saintellis, « petits sanctuaires »). » 

    http://airan.fr/histoire_locale.htm

     

    CINTHEAUX : http://airan.fr/histoire_locale.htm

             "Ecclesia de Sanctellis, disent les anciennes chartes. Cintheaux, qui s'écrivait Sainteaux, jusqu'au siècle dernier, vient du latin, Sanctella ou Sancella, comme l'a écrit Orderic Vital, lieux saints, chapelles. Cette étymologie s'accorde avec la tradition et même avec les anciennes cartes du diocèse de Bayeux qui constatent la présence de nombreuses chapelles sur le territoire de Cintheaux. Elles tenaient vraisemblablement leur origine des ermitages, fondés au VIIe siècle par saint Evremont, sur le territoire d'Eviviae que nous reconnaissons dans celui de Saint-Pierre d'Exivilliers, sur les communes de Cintheaux et de Saint-Sylvain, et dans la forêt de Fontenay qui s'étendait sur les mêmes territoires. L'église de Cintheaux est sous l'invocation de saint Germain, protecteur de la Gaule contre les barbares, et de saint Laurent dont l'intercession défend contre les incendies. Il semble que nos pères aient eu recours, non sans succès, à de tels patrons pour défendre leur nouvelle église du sort d'une église primitive, incendiée par les Normands."

    in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Tome II : le Calvados ; rééd. Ch. Corlet 1987.

     

    Saint Evremond (10 juin) : Saint Evremond, que plusieurs disent frère de saint Evroult, naquit à Bayeux au VIIe siècle d'une illustre famille. Il vécut à la cour des rois Clovis II, Clotaire III et Childéric II et obtint une des premières charges du royaume. Tout lui souriait dans le monde, mais touché de, la grâce de Dieu, et conseillé par Annobert, abbé d'Evrecy, il quitta la cour, fit de pieuses largesses de sa fortune, décida son épouse à entrer dans un monastère, fit couper ses cheveux et sa barbe, alors marques distinctives de la noblesse, et se retira dans la forêt d'Ecouves à trois lieues de Séez. Il y fonda plusieurs ermitages tant d'hommes que de femmes, puis un monastère qui prit le nom de Fontenay. Son ami Annobert, devenu évêque de Séez, lui envoya son archidiacre Fortunat, puis alla lui-même le visiter, l'ordonna prêtre et l'établit abbé de Montmerrey. Il fonda trois églises en l'honneur de la Sainte Croix, de la Vierge et de Saint-Martin de Vertou. Revenu à son monastère de Fontenay-les-Louvets il y mourut et y fut enterré. De grands miracles illustrèrent ses funérailles. Au IXe siècle ses reliques furent portées en l'abbaye d'Ouche, fondée par saint Evroult, puis en 946 à Saint Pierre d'Orléans. Bernard, comte de Senlis, les mit en sauvegarde au château fort de Creil, où il fit bâtir une magnifique collégiale. Le 7 novembre 1567 les protestants brisèrent la châsse de saint. Evremond. Seuls échappèrent au vandalisme les bras du saint ; l'un donné à Saint-Rieul de Senlis, l'autre conservé à Creil avec le chef du saint jusqu'à la Révolution. En 1791 le curé de Creil, fit cacher secrètement en terre par un ouvrier de confiance le reliquaire de saint Evremond, mais tous deux ont emporté leur secret dans la tombe. La splendide collégiale de Creil n'existe plus, mais le saint est toujours honoré en cette ville ainsi qu'à Senlis. Il était patron de trois paroisses du diocèse de Coutances : Saint-Evremond de Bonfossé, la Barre de Semilly et Saint-Evremond-sur-Loson, réuni en 1801 à Saint-Louet-sur-Loson. Les anciens bréviaires de Saint-Quentin, de Beauvais et de Senlis, possédaient un office de saint Evremond remontant au XIe siècle. Mgr de Matignon, évêque de Coutances, fit insérer cette fête dans les livres liturgiques. Aujourd'hui, les diocèses de Bayeux, et de Séez sont les seuls autorisés à faire l'office de saint Evremond. Cependant sa mémoire est toujours en honneur à Fontenay-les-Louvets et à Montmerrey. ”

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.


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