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THOMAS Jean Monsaint
Bienheureux THOMAS JEAN MONSAINT
Prêtre né à Villerville en 1725 - massacré à Paris le 2 septembre 1792 ; Bienheureux le 17 octobre 1926
VILLERVILLE :
"En septembre 1792, la Commune de Paris qui faisait régner la terreur, avait fait interner les prêtres réfractaires dans l'ancienne abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Parmi eux se trouvait un vicaire de la paroisse Saint-Roch, un Villervillais, Thomas Jean Monsaint. Après un semblant de jugement, tous ces prisonniers fidèles au Souverain Pontife furent massacrés par les Montagnards. Avant de mourir, se sachant sacrifié, Thomas Jean Monsaint s'écria : "Mon âme est à moi, mon coeur est à Dieu, mon corps est au bourreau. La mort tragique de cet enfant du pays aime et estime de tous secoua profondément la population de Villerville et l'émotion se propagea jusqu'à Trouville et jusqu'à Caen car la famille Monsaint était extrêmement nombreuse et étendait ses ramifications dans toute la région, de Trouville à Caen. On dit que la décision que prit, peu après, Charlotte Corday, originaire de Caen, de monter à Paris pour assassiner Marat n'est pas étrangère a la fin tragique du prêtre villervillais. Thomas Jean Monsaint né à la ferme de la Bergerie à Villerville le 18 décembre 1725 était le fils de Jean Monsaint et d'Elisabeth née Guibout. Il entra au séminaire de Caen et fut ordonné en 1750 au collège de Jésuites du Mont. Il fut nommé vicaire à Saint-Roch à Paris en 1761. Les Montagnards l'arrêtèrent le 2 septembre 1792 et il fut massacré le même jour avec deux cent douze autres prêtres réfractaires. Il fut béatifié le 17 octobre 1926. On trouve sa statue dans l'église de Villerville et le chemin du Bout du Haut s'appelle, depuis cette date, la rue Thomas Jean Monsaint."
In Normandie inconnue : L'étonnante histoire de Villerville des origines à 1945 de Jacques Chegaray, éd. d'auteur Villerville, 1992.
“ Plaque commémorative de Thomas-Jean Monsaint, XXe siècle dans l’église Notre‑Dame : Thomas‑Jean Monsaint, né à la ferme de la Bergerie d'une famille de fermiers, est baptisé en l'église Notre-Dame de Villerville. Il fait partie de ces prêtres qui ont refusé de renier leurs convictions pendant la Terreur. Emprisonné à Paris, il est exécuté le 2 septembre 1792. Le pape Pie XI le canonise en 1926 et une plaque commémorative scellée dans la tour du clocher de l'église rappelle son sacrifice. ”
in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Flohic éditions 2001.
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