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ANDRÉ
ANDRÉ
Fête le 30 novembre. Deux communes portent son nom : Saint-André-sur-Orne et Saint-André-d’Hébertot.
ANDRÉ, l'un des douze apôtres. A cause de son éminente sainteté et de ses grands miracles, ses reliques lurent très-recherchées. Son corps était à Constantinople, à Amalfi dans le royaume de Naples, à Toulouse, en Russie et au couvent des apôtres en Arménie (1) ; ce qui fait cinq corps bien entiers. Sa sixième tête était à Saint-Pierre de Rome, où elle se voit encore. Un onzième bras était à Reims, un douzième à Avranches, un treizième à l'abbaye de la Chaise-Dieu en Auvergne, un quatorzième à Vergy en Bourgogne, un quinzième à Notre-Dame de Paris, un seizième à l'hôpital du Saint-Esprit de Rome, un dix-septième à l'église de Saint-Sébastien dans la même ville. Saint André avait encore des genoux, des pieds, des épaules, des côtes, des doigts, etc., à Aix en Provence, et dans une multitude d'autres villes. Son peigne à retaper était à Notre-Dame de l'Ile-sur-Lyon.
Grégoire de Tours raconte que de son temps il coulait du tombeau de saint André, le jour de sa fête (30 novembre) une huile très-odoriférante. Lorsqu'elle sortait abondamment, c'était l'assuré présage d'une année fertile. Si le tombeau était avare de cette précieuse liqueur, on pouvait s'attendre à une grande stérilité. Les possesseurs des reliques de saint André n'ont pas tous laissé perdre ce miracle. A Amalfi, on distribuait, il n'y a pas quarante ans, aux pèlerins qui payaient, de petites fioles d'huile qui découlait, disait-on, des os du saint apôtre. Cette huile, que peut-être on pourrait encore se procurer, est un spécifique contre toutes les maladies. »
(1) Au pied du mont Ararat est un monastère nommé ArakilVauc, c'est-à-dire, monastère des apôtres Les Arméniens disent que cette maison a été la première demeure de Noé. (Chardin, terne II)
Extrait de Critique des reliques et des images miraculeuses par J.-A-S. Collin de Plancy. Tome Premier, Paris Guien et Compagnie, Libraires, Bd Montmartre 1821.
Illustration au-dessus : La Légende dorée (Croix de saint André) Scène représentant la crucifixion de saint André et illustrant une édition établie à la fin du XIVe siècle de "la Légende dorée", recueil de Jacques de Voragine (v. 1228-1298). Document Hachette
AMAYÉ-SUR-SEULLES :
"Un grand saint André (1m70) est appuyé noblement sur sa croix, avec un gros in-folio sous le bras. La robe, avec une belle ordonnance des plis, atteste le travail d'un sculpteur habile."
in "Saints guérisseurs, saints imaginaires, dévotions populaires" par Jean Seguin, 1929, rééd. Lib. Guénégaud Paris 1978.
SAINT-ANDRÉ-D’HÉBERTOT :
“ Frère de saint Pierre, également originaire de la Galilée, il était pêcheur. Devenu apôtre, il prêcha l'Evangile en Achaïe (Péloponnèse). Condamné au supplice, il fut crucifié à Patras (Grèce), au Ier siècle, sur une croix en forme de X (de là vient le nom du type de croix appelé “ croix de Saint‑André ”).
Le culte de saint André est répandu dans toute la Normandie, mais le saint n'apparaît guère parmi les saints guérisseurs. 'Ioutefois, à Saint‑André-d'Hébertot (canton de Blangy-le‑Château), l'église placée sous son vocable possède un vitrail où saint André est représenté tenant sa croix en X. Le saint est invoqué pour “guérir” la stérilité et les maux de gorge. ”
In Les Saints qui guérissent en Normandie, tome 2, par H. Gancel, éditions Ouest-France, 2003.
VIERVILLE-SUR-MER :
“ Saint André est patron de Vierville-sur-Mer ; grande statue pierre, XIXe siècle sans doute. De sa main gauche il tient l'instrument de son supplice, sa main droite brandit, c'est l'expression qui convient, le traditionnel bouquet en fleurs artificielles et enrubanné, qui, chaque année, est renouvelé par la jeune fille désignée pour quêter aux offices de la fête. Vierville est une station balnéaire, les paroissiens sont donc plus nombreux en août, c'est ce qui explique que la fête patronale est célébrée le dimanche suivant l'Assomption. C'est un maladroit sans doute, et non le poids d'un bouquet qui fut la cause de l'accident arrivé à l'avant-bras du patron auquel on a refait en plâtre le membre cassé, d'où la représentation singulière du bouquet. ”
in "Saints guérisseurs, saints imaginaires, dévotions populaires" par Jean Seguin, 1929, rééd. Lib. Guénégaud Paris 1978.
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