• HUGUES de BAYEUX

    HUGUES (Ier)

    Archevêque de Rouen, évêque de Paris et de Bayeux, abbé de Fontenelle et Jumièges. Né v. 689, mort en 730 ; fête le 9 avril.

     

    BAYEUX : 

             "Huitième siècle. Mourut dans l'abbaye de Jumièges et y fut inhumé."

    in Monographie d'un canton type : Canton de Bayeux par E. Michel (1911), Office d'édition & de diffusion du livre d'histoire 1994.

     

    Saint Hugues (9 avril) : Les églises de Rouen, Paris et Bayeux, les abbayes de Fontenelle (Saint-Wandrille) et de Jumièges ont honoré saint Hugues d'un culte spécial. Les anciens auteurs nous fournissent des données certaines sur sa vie et son nom figure dans la plupart des martyrologes. S'il est presque oublié dans le diocèse de Bayeux dont il a été évêque, c'est que probablement il n'y a jamais résidé. Son origine fut illustre : il eut pour père Drogon, duc de Bourgogne, fils de Pépin d’Héristal, maire du palais, et pour mère Anstrude, fille de Varaton, autre maire du palais. Né vers 689, il fut élevé dans la piété par Ansflède, son aïeule maternelle. À la mort de son père, en 713, il donna à l'abbaye de Fontenelle, son domaine de Virlay au pays de Talou. Il abandonna son bénéfice de primicier de l'église de Metz pour se faire moine à Jumièges, où il fit profession en 718. En peu d'années il fut nommé archevêque de Rouen, évêque de Paris, évêque de Bayeux, abbé de Fontenelle et abbé de Jumièges. Cinq gros bénéfices, cinq mitres sur une seule tête paraissent chose incompatible avec les canons de l’Église, qui prohibent la pluralité des bénéfices. C'était au temps de l'autocratie de Charles Martel, oncle de Hugues, qui voulait maintenir la situation de son neveu, trop prodigue envers les églises et les monastères. Et le Père Anselme, dans son Histoire Généalogique de la Maison de France, nous apprend que Hugues fut jeté en prison pour avoir résisté à la volonté de ce Martel qui écrasait tous ses adversaires. D'ailleurs, l’élu porta sans fléchir un tel fardeau. Aidé de sages et habiles procureurs, il gouverna dignement ses diocèses et abbayes, consacrant ses revenus au soulagement des pauvres et à l'entretien des églises. Sur la fin de sa vie, il se retira en son abbaye de Jumièges, où il mourut en simple religieux, le 9 avril 730. Les moines l'inhumèrent dans l'église conventuelle et lui érigèrent un superbe mausolée. A l'époque de l'invasion des Normands son corps fut transféré à Aspres, au diocèse de Cambrai, où il était conservé dans une chasse d'argent. Dans la suite une partie de ses reliques fut restituée à Jumièges et un inventaire de 1555 nous apprend que la cathédrale de Rouen possédait un bras de ce saint. En mourant, le saint avait légué à Saint-Wandrille. un calice d'or du poids de six livres, une chape d'or enrichie de pierreries et contenant des reliques des saints. Baudry de Dol a écrit sa vie, mais elle fourmille d'erreurs. Le commentaire historique des Bollandistes (Avril, tome I, p. 843) est la plus sûre mine de renseignements. ”

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.


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