• MANVIEU

    MANVIEU

    Saint Manvieu ou Manwig aurait été évêque de Bayeux au Vème siècle. Deux communes du Calvados portent son nom : Saint-Manvieu-Bocage et Saint-Manvieu-Norrey. Fête le 28 mai. 

     

    BAYEUX :  

             "469-480 (Evêque de Bayeux). Naquit à Bayeux, rue Franche. Inhumé à Saint-Exupère."

    in Monographie d'un canton type : Canton de Bayeux par E. Michel (1911), Office d'édition & de diffusion du livre d'histoire 1994.

     

             La rue Franche : "Cette courte chaussée doit son nom à saint Manvieu qui naquit, selon la tradition; au n°13 où subsiste un petit manoir. Il ressuscita un gamin mort que l'on portait en terre et fit que désormais aucun condamné n'eut la possibilité d'emprunter cette rue devenue "Franche".

    in Bayeux et le Bessin de Jean-Yves Ruaux, éditions Ch. Corlet 1981.

     

    "Église St Exupère : La fondation de l'église remonte à une époque très ancienne. Plusieurs des premiers évêques de Bayeux y furent inhumés. L'église actuelle a été remontée au XIXe.

    En 1679 Mr Bier curé de St Exupère, à l'occasion de travaux dans le choeur, étudia les sépultures des saints évêques. Il en trouva 7. Les ossements furent partagés entre diverses personnes afin d'en faire des reliques. On trouve : St Rufinien sous le maître autel, St Manvieu au pied du mur méridional, entre l'autel et la tour ; St Contest, au nord devant l'autel de St Clair; St Patrice, au midi devant l'autel de la Sainte Vierge ; St Gerbold, contre le mur septentrional, entre l'autel et la sacristie ; St Frambold, sous le crucifix ; St Geretrand, proche, à sa gauche.

    Le curé dit aussi s'être procuré les restes de St Regnobert et St Zénon, son diacre qui, ainsi que St Exupère et St Loup furent enterrés dans cette église.

    Le tombeau de St Exupère est sous le maître autel. En 1853, l'abbé E. Le Comte, curé de St Exupère, fit des fouilles dans les caveaux où furent inhumés les premiers chefs de l'église de Bayeux. Cette recherche récente fut couronnée de succès. Une crypte a été construite à cette époque pour recevoir tous ces vénérables restes."

    in Églises et chapelles du Bessin de Dominique Achard ; éditions de Neustrie 1999.

     

    Concernant ce saint, voir aussi l’article ci-après extrait de : Les saints dans la Normandie médiévale – colloque de Cerisy-la-Salle, 1996 ; Presses Universitaires de Caen, 2000. Chapitre : “ Les reliques de la cathédrale de Bayeux ” par F. Neveux.

     

    SAINT-MANVIEU-BOCAGE :  

             "La rivière qui y prend naissance fut baptisée "Saint-Pierre" (nom qu'elle porte toujours) et la première chapelle, édifiée, croit-on, dès le Ve siècle, par Manwig, évêque de Bayeux, fut consacrée à ce même saint Pierre. Ajoutons, au passage, que le nom à consonance anglo-nordique de Manwig, une fois "francisé" est devenu Manvieu. Saint Manvieu fait partie des "têtes de liste" du calendrier sanctoral normand."

    in Mammès le guérisseur, et ses trois maisons du Bocage de Rosemonde Pujol ; éditions Ch. Corlet 1995.

     

    Saint Manvieu (28 mai) : Au XVIIIe siècle une maison de la rue Franche à Bayeux portait encore cette inscription : En ce lieu fut né Monsieur Saint-Manvieu. La date de sa naissance est fort incertaine. Ses parents, qui étaient chrétiens et probablement de grands fonctionnaires, le firent élever selon leur rang et leurs croyances. C'était alors l'époque où les barbares trouvant l'Empire Romain sans défense effective, désolaient notre pays. Manvieu, encore jeune, usa de son influence et de sa fortune pour délivrer les captifs et fournir le nécessaire aux victimes des invasions. Le christianisme, alors dans sa robuste jeunesse, inspirait aux grandes âmes, dégoûtées de la politique, l'amour de la solitude. La religion était concentrée dans les monastères, d'où elle se diffusait parmi le peuple des campagnes, encore à demi barbare et sacrifiant à toutes les divinités des envahisseurs. Vers 560, Manvieu se retira dans un de ses domaines situé non loin de sa ville natale. Au manoir de Vaucelles, près Bayeux, existait dès le XIIIe siècle une chapelle dédiée à saint Manvieu, qui pourrait avoir succédé à l'ermitage. Cette hypothèse aplanit toutes les difficultés topographiques. Trois disciples vinrent bientôt se joindre à lui. L'un étant mort subitement, Manvieu par ses prières obtint de Dieu sa résurrection. A l'exemple des moines du temps il parcourait les campagnes pour asseoir le christianisme sur les ruines du paganisme tombant en désuétude. Dans une de ses courses apostoliques il rendit la vie à un mort. Ce prodige remplit le peuple d'admiration et ses concitoyens décidèrent qu'aucun esclave ou criminel, ne passerait sans être libéré, dans la rue où était la maison natale de l'ardent missionnaire, ce qui lui a valu le nom de Franche-Rue. Saint Patrice, évêque de Bayeux étant venu à mourir, les suffrages du clergé et du peuple se portèrent sur Manvieu, qui, voyant en ce témoignage la volonté de Dieu, accepta l'épiscopat. Evêque, il continua sa vie d'ardent missionnaire, il sacrifia tout pour le salut des âmes. D'un très grand âge, une maladie prélude de sa fin, vint l'accabler : il résista pendant 47 jours ayant pour unique aliment la Sainte Eucharistie. Il succomba le 28 mai, vers l'an 480 et fut enterré auprès de ses prédécesseurs dans l'église Saint-Exupère de Bayeux. Lorsqu’en 1853 Monseigneur Robin fit ouvrir son tombeau, les médecins constatèrent à l'inspection de ses os, qu'il. était d'une haute stature et parvenu à un âge voisin de la décrépitude. Le 4 septembre 1892, Monseigneur Hugonin fit la translation solennelle des restes du saint. Les fidèles venaient prier à son tombeau pour leurs besoins et spécialement pour la guérison des fièvres. Après la mort de Nicolas du Bosq, évêque de Bayeux, en 1408, le chapitre célébra l'office de saint Manvieu, rite semi-double à neuf leçons afin d'obtenir un digne successeur. Dans le diocèse de Coutances, saint Manvieu est patron de Gonfréville, Vandrumesnil et Marchésieux. Ce fut le curé de cette dernière paroisse qui donna communication au P. Labbe, de la vie que les Bollandistes ont insérée dans leur recueil. Les paroisses de Saint-Manvieu, près Caen, Longueville et Meuvaines sont sous le patronage de saint Manvieu. Il est titulaire mais non patron de Saint-Manvieu-Bocage. L'église de Meuvaines possède deux statues de son patron, une de style roman archaïque, dans une des arcatures du portail, et une autre du XVIIe siècle dans un des transepts. 

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.


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