• HELIDORE

    Martyr romain supplicié vers 820. 

     

    LANGRUNE-S/-MER :  

             "L'église est devenue lieu de pèlerinage depuis le 15 août 1932 date à laquelle fut transféré le corps de saint Hélidore, martyr romain supplicié vers 820. Ces reliques furent trouvées aux cours de fouilles ordonnées par le pape Pie VII aux catacombes de Ste.-Calixte et données, pour l'église de Ranville, au comte de Guernon-Ranville ministre de Charles X dans le cabinet de Polignac. "Ce sont les héritiers du ministre, devenus propriétaires à Langrune qui offrirent à la paroisse la relique avec la châsse et le monument destiné à les recevoir" (René Mathieu)."

    in La Côte de Nacre et son arrière pays de Yvonne Bocquel (1982).


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  • HERMÈS (voir Erme)

     

    FONTENAY-LE-MARMION :

             On trouve une statue de saint Hermès dans l’église de Fontenay-le-Marmion.


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  • HILDEVERT

     

    BONNEVILLE-LA LOUVET / LE MESNIL-GUILLAUME :

    “ Le saint est traditionnellement invoqué dans le Calvados à Bonneville‑la-Louvet (canton de Blangy‑le‑Château) contre les vers intestinaux, contre les maladies nerveuses (épilepsie) et pour la protection contre les dérèglements météorologi.ques. Au Mesnil‑Guillaume (canton de Lisieux), on lui reconnait les mêmes spécialités. ”

    in Les saints qui guérissent en Normandie, tome 2, d'Hippolyte Gancel, éditions Ouest France 2003.


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  • HONORAT

    Evêque et confesseur (Lérins v. 360 – Arles v.429).

     

    CAEN :  

             On trouve dans la chapelle St.-André (anciennement Ste.-Magdeleine) de l'abbatiale Saint-Etienne de Caen (Abbaye-aux-Hommes) trois reliquaires contenant des reliques de saints. Le premier contient des reliques de saint Honorat M, saint Salvat M, saint Aurelle M, saint Urbain M et saint Modeste M, le second le corpus de Saint Fidelis M et le troisième de saint Firme M, saint Germain M, saint Felix M, saint Vincent M et saint Fauste M. Le M désignant martyr.


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  • HONORINE

    Vierge et martyre jettée dans la Seine près de Tancarville ou morte près de Bayeux. Fête le 27 février. Trois communes du Calvados portent ce nom : Sainte-Honorine-de-Ducy, Sainte-Honorine-du-Fay et Sainte-Honorine-des-Pertes.

     

    Sainte Honorine (27 février) : Sainte Honorine est plus connue par son culte que par sa vie, sort commun à beaucoup de saints des premiers siècles. Il subsiste deux centres de dévotion à cette vierge : un coin du Bocage Normand, où probablement elle vécut, et les rives de la Basse-Seine où errèrent ses reliques. De son histoire un seul document authentique nous reste : le vieux martyrologe Normand-Sénonnais conservé à la Bibliothèque nationale. Nous y lisons : “Le six des calendes d'avril, au pagus des Bajocasses, dans un vicus nommé Colonica, mort île la vierge Honorine”. Divers auteurs traduisent ce mot par Coulonces. Au XIVe siècle, une paroisse voisine, Saint-Martin-de-Tallevende" possédait une chapelle dédiée à Sainte-Honorine. Dans un voisinage plus ou moins éloigné nous trouvons les églises de Sainte-Honorine-de-Bény, Sainte-Honorine-la-Chardonne, Sainte-Honorine-la-Guillaume, Sainte-Honorine-de-Chailloué, ces trois dernières au diocèse de Séez. Une difficulté, surgit : Coulonces ne faisait pas partie de l'ancien Bessin. En admettant une faute de copiste on pourrait lire Bolonica, c'est-à-dire Boulon, dont la paroisse voisine, Mutrécy, est sous le vocable de Sainte-Honorine. Pendant la persécution de Dioclétien qui ouvrit en 284 l’Ere des Martyrs, des officiers de l'empereur saisirent la vierge Honorine et la sommèrent de sacrifier aux idoles. Sur son refus opiniâtre elle fut condamnée au feu, supplice alors réservé aux magiciens. Aux yeux de ces païens les saints thaumaturges étaient réputés comme tels. Ses ossements calcinés furent transportés à Honfleur et jetés dans la Seine pour éviter la profanation. La marée montante les porta à Graville, où ils furent recueillis et déposés dans un cercueil de pierre. Vers 841 les Normands remontent la Seine en semant la dévastation. Le clergé de Graville enlève les reliques du sarcophage et les transporte à Conflans, où les moines du Bec leur érigèrent au Xe siècle une magnifique église. Une chapelle bâtie au fond d'un vallon, dominé par une côte dénommée Sainte-Honorine, en la paroisse de Mélamare, sur l'ancienne voie de Lillebonne à Harfleur, a fait, sans autres raisons, considérer ce lieu comme le théâtre de son martyre. Nous trouvons encore son patronage à Sainte-Honorine-des-Pertes, Sainte-Honorine-du-Fay, Sainte-Honorine-de-Ducy, Sainte-Honorine-la-Chardonnette et Ammeville, au diocèse de Bayeux, et à Andreville-la-Hubert au diocèse de Coutances. Les paysans du Bessin invoquaient jadis sainte Honorine contre la fièvre. Un sceau du XIIe siècle, représente la sainte debout, tête nue, en bliaud très ajusté à longues manches, tenant en main un fleuron et un livre ouvert. ”

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.

     

    ASNELLES

    “ Chapelle Sainte-Honorine : Voici plusieurs dizaines d'années, une statue de Vierge ou de Sainte a été retrouvée dans un champ que longe la rue du Magasin : elle provient de l'ancienne chapelle Sainte-Honorine (1) qui s'élevait au XlIe siècle, à proximité de l'endroit où nombre de débris gallo-romains ont été identifiés. Il nous est impossible de préciser les dimensions (2), même approximatives, de cette chapelle, tant les pierres qui la composaient ont été dispersées au cours des siècles, après sa destruction, sans doute due aux Calvinistes, en 1562. Nous savons seulement que les ruines étaient encore visibles au début du siècle, et qu'un ancien percepteur, M. Adam, conservait dans son jardin, en 1933, un morceau de granit cylindrique (3) qui aurait servi de bénitier dans cette chapelle.

    Les habitants d'Asnelles et des paroisses des alentours s'y rendaient en pèlerinage et invoquaient la Sainte contre les fièvres des marais. Nous avons constaté, en parcourant les registres paroissiaux, une augmentation du nombre des décès, en septembre-octobre et en mars-avril, qui s'explique, nous semble-t-il, par l'amplitude des marées: l'eau passait, en effet, pardessus les dunes, envahissait le marais et y stagnait, engendrant ainsi des fièvres.

    Pour les guérir, les Asnellois pouvaient porter, durant neuf jours, comme c'était l'usage, une araignée vivante, sur la poitrine, enfermée dans une coquille de noix, prononcer ces paroles: “ Au nom de Saint-Exupère et de Sainte-Honorine, arrière fièvre d'avant, fièvre d'arrière, fièvre printanière, fièvre quartaine, fièvre quintaine, ago, super ago, consummatum est ” (4), et réciter trois Pater et trois Ave. Si la fièvre persistait, les mêmes paroles devaient être écrites sur -un parchemin vierge, lié au poignet gauche, pendant neuf jours.

    (1) La vie de cette vierge et martyre du IVe siècle est mai connue. Son corps, retrouvé à Graville, près de Honfleur, au IXe siècle, fut transféré au confluent de l'Oise et de la Seine, où s'élève aujourd'hui Conflans-Sainte-Honorine.

    (2) Des photographies aériennes, prises après la moisson, apporteraient peut-être des renseignements.

    (3) Une autre pierre de granit provenant de la Chapelle Sainte-Honorine se trouvait, à la même date, dans le cimetière de l'église d'Asnelles.

    (4) Nous avons conservé l'orthographe et la ponctuation des citations, telles qu'elles figurent dans les titres, mémoires ou documents consultés. ”

    in Asnelles-sur-Mer de Gérard Pouchain, imprimé par les presses de “ La Renaissance du Bessin ”, 1990.

     

    BAYEUX :

    Concernant cette sainte, voir aussi l’article ci-après extrait de : Les saints dans la Normandie médiévale – colloque de Cerisy-la-Salle, 1996 ; Presses Universitaires de Caen, 2000. Chapitre : “ Les reliques de la cathédrale de Bayeux ” par F. Neveux.

     

    BENY-BOCAGE :

    “ A Bény-Bocage (Calvados) la statue de sainte Honorine fut trouvée par une génisse blanche dans un roncier, au fond d'une carrière au lieu-dit la Bruyère du Bény. (…) La sainte Honorine du Bény, dont il vient d'être question, fut convoitée par les gens du Tourneur qui la voulaient pour leur église. Mais l'attelage de chevaux, puis de boeufs ne put franchir les limites de la paroisse. Il fallut revenir à la Bruyère, près du buisson miraculeux. Attelant à leur tour à un char quatre génisses blanches, les paroissiens du Bény amenèrent sans difficulté la statue vers leur propre église. ”

    in Le culte populaire et l’iconographie des saints en Normandie - Etude générale - par le Dr Jean Fournée - Société Parisienne d’Histoire et d’Archéologie Normandes, N° spécial des cahiers Léopold Delisle, 1973.

     

    GONNEVILLE-SUR-MER :

             “ Fontaine Sainte-Honorine en meulière et silex : Cette fontaine, en contrebas de l’église, est sous le patronage de sainte Honorine. Cette sainte, implorée par les captifs, les femmes enceintes et les enfants chétifs ou infirmes, a vécu au Pays de Caux, aux environs de Bolbec. Martyrisée en 303, ses restes sont transférés en 875 vers la ville de Conflans, par crainte des envahisseurs normands. Lors du transfert, l’équipage échappe à un naufrage et le miracle est attribué à la sainte. Celle-ci devient la patronne des bateliers et son nom est ajouté à celui de la ville de Conflans. ”

    in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Flohic Éditions, 2001.

     

    SAINTE-HONORINE-DES-PERTES / SAINTE-HONORINE-DE-DUCY / GONNEVILLE-SUR-MER :

    “ L’histoire ne nous renseigne guère sur la vie de sainte Honorine. Le martyrologe romain nous l'indique “ vierge et martyre du IVe siècle ”, mais en précisant qu'aucune vérité historique ne vient éclairer l'hagiographe. Au IXe siècle, on tenta d'élucider la question à partir des reliques présentes en Normandie. Pour certains, elle aurait vécu à Césarée en Cappadoce où on l'aurait martyrisée. Le diocèse de Rouen pensa qu'elle avait été tuée près de Lillebonne par des païens et que son corps, jeté dans la Seine à Tancarville, aurait été porté par le fleuve jusqu'à Graville (ce qui expliquait l'existence de reliques localement). A Bayeux, on jugea que la sainte avait été martyrisée et inhumée dans le diocèse.

    Les translations des reliques d'un lieu à l'autre de Normandie donnèrent lieu à des scènes de dévotion et rassemblèrent de très nombreux pèlerins attirés par les miracles accomplis par sainte Honorine (guérisons de maux, libérations de prisonniers, etc.).

    La sainte est invoquée en Normandie dans les deux diocèses de Rouen et de Bayeux où le culte s'était répandu.

    Dans le Calvados, à Sainte‑Honorine‑des‑Pertes (canton de Trévières), elle a sa statue polychrome (pierre du XIVe ou du XVe siècle). Elle est priée localement, même si elle se trouve concurrencée par saint Siméon. Sa spécialité : les enfants et les maladies de peau.

    A Sainte-Honorine-de-Ducy (canton de Caumont-l’Eventé), la sainte est honorée dans son église qui renferme une statue représentant sainte Honorine protégeant une fillette. A Gonneville-sur-Mer (canton de Dozulé), la fontaine sainte Honorine, située près de l’église, reçoit la visite de pèlerins demandant la guérison de leurs maux ou la fin de leurs problèmes. La sainte est censée secourir les femmes enceintes, les enfants fragiles. Elle interviendrait également pour améliorer le sort des enfants touchés par une infirmité. ”

    in Les saints qui guérissent en Normandie, tome 2, d'Hippolyte Gancel, éditions Ouest France 2003.

     

    SAINTE-HONORINE-DE-DUCY / COULONCES :

             “ Statue de sainte Honorine dans l’église Sainte-Honorine : La présence en Normandie des reliques de sainte Honorine est signalée au IXe siècle. Son histoire est sujette à contreverses. Vierge et martyre du IVe siècle, une légende veut que son corps soit jeté dans la Seine à Tancarville et porté par les flots jusqu’à Granville. Là, les chrétiens l’auraient recueillie et déposée dans un tombeau. Le diocèse de Bayeux estime que la sainte endura le martyr à Coulonces, dans le voisinage de deux paroisses dédiées à la sainte. Dans ce diocèse, sainte Honorine est célébrée le 27 février depuis le XIVe siècle. ”

    in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Flohic Editions 2001.


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  • HUGUES (Ier)

    Archevêque de Rouen, évêque de Paris et de Bayeux, abbé de Fontenelle et Jumièges. Né v. 689, mort en 730 ; fête le 9 avril.

     

    BAYEUX : 

             "Huitième siècle. Mourut dans l'abbaye de Jumièges et y fut inhumé."

    in Monographie d'un canton type : Canton de Bayeux par E. Michel (1911), Office d'édition & de diffusion du livre d'histoire 1994.

     

    Saint Hugues (9 avril) : Les églises de Rouen, Paris et Bayeux, les abbayes de Fontenelle (Saint-Wandrille) et de Jumièges ont honoré saint Hugues d'un culte spécial. Les anciens auteurs nous fournissent des données certaines sur sa vie et son nom figure dans la plupart des martyrologes. S'il est presque oublié dans le diocèse de Bayeux dont il a été évêque, c'est que probablement il n'y a jamais résidé. Son origine fut illustre : il eut pour père Drogon, duc de Bourgogne, fils de Pépin d’Héristal, maire du palais, et pour mère Anstrude, fille de Varaton, autre maire du palais. Né vers 689, il fut élevé dans la piété par Ansflède, son aïeule maternelle. À la mort de son père, en 713, il donna à l'abbaye de Fontenelle, son domaine de Virlay au pays de Talou. Il abandonna son bénéfice de primicier de l'église de Metz pour se faire moine à Jumièges, où il fit profession en 718. En peu d'années il fut nommé archevêque de Rouen, évêque de Paris, évêque de Bayeux, abbé de Fontenelle et abbé de Jumièges. Cinq gros bénéfices, cinq mitres sur une seule tête paraissent chose incompatible avec les canons de l’Église, qui prohibent la pluralité des bénéfices. C'était au temps de l'autocratie de Charles Martel, oncle de Hugues, qui voulait maintenir la situation de son neveu, trop prodigue envers les églises et les monastères. Et le Père Anselme, dans son Histoire Généalogique de la Maison de France, nous apprend que Hugues fut jeté en prison pour avoir résisté à la volonté de ce Martel qui écrasait tous ses adversaires. D'ailleurs, l’élu porta sans fléchir un tel fardeau. Aidé de sages et habiles procureurs, il gouverna dignement ses diocèses et abbayes, consacrant ses revenus au soulagement des pauvres et à l'entretien des églises. Sur la fin de sa vie, il se retira en son abbaye de Jumièges, où il mourut en simple religieux, le 9 avril 730. Les moines l'inhumèrent dans l'église conventuelle et lui érigèrent un superbe mausolée. A l'époque de l'invasion des Normands son corps fut transféré à Aspres, au diocèse de Cambrai, où il était conservé dans une chasse d'argent. Dans la suite une partie de ses reliques fut restituée à Jumièges et un inventaire de 1555 nous apprend que la cathédrale de Rouen possédait un bras de ce saint. En mourant, le saint avait légué à Saint-Wandrille. un calice d'or du poids de six livres, une chape d'or enrichie de pierreries et contenant des reliques des saints. Baudry de Dol a écrit sa vie, mais elle fourmille d'erreurs. Le commentaire historique des Bollandistes (Avril, tome I, p. 843) est la plus sûre mine de renseignements. ”

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.


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