• HUGUES

    Evêque de Lisieux ; fête le 17 juillet.

     

    Le Vénérable Hugues, évêque de Lisieux (17 juillet) : Nombre d'hagiographes donnent à Hugues d'Eu, évêque de Lisieux, le titre de vénérable et mentionnent sa fête au 17 juillet. Cet illustre prélat était fils de Guillaume, comte d'Eu et d'Hiesmes, et de Lesceline. Orderic Vital et Guillaume de Poitiers, historiens contemporains, vantent sa puissante intelligence et sa rare sagesse. Il fut d'abord chanoine en la cathédrale de Lisieux. Grâce à la protection de Guillaume le Conquérant, son parent, il succéda à Herbert, évêque de ce diocèse, mort en 1050. Bientôt, assisté d'Osbern de Crépon, un de ses archidiacres et futur évêque d'Evreux, il donna la bénédiction abbatiale à Thierry de Mathonville, abbé de Saint-Evroult, et, l'année suivante, en l'abbaye de Fécamp, il conféra le diaconat à Eude de Conteville, frère utérin du duc Guillaume. Hugues acheva la construction de sa cathédrale, commencée par son prédécesseur et, à l'occasion de sa dédicace (8 juillet 1060), fit venir les reliques de saint Ursin, évêque de Bourges. Sous son pontificat, se tint le concile de Lisieux (1055), présidé par Hermenfroi, évêque de Sion-en-Valais, légat du pape, qui prononça la déchéance de Mauger, archevêque de Rouen. L'abbaye de Saint-Evroult fut l'objet constant de ses soins : il y rétablit l'ordre troublé par le prieur Robert de Géré, y bénit une chapelle dédiée aux saints Evroul, Benoit, Maur et Leufroi, reçut l'abdication de l'abbé Thierry et, sous la pression du duc de Normandie installa en sa place Osbern, prieur de Cormeilles. Nous le voyons assister à la dédicace de la cathédrale de Rouen et au concile qui suivit (1063), à une donation en faveur de Saint-Etienne de Caen, au concile de Lillebonne, à la dédicace des abbatiales de Sainte-Trinité de Caen (1066), de Jumièges (1067), aux assemblées convoquées pour combattre l'hérésie de Béranger, etc... Il fut témoin du don fait par Guillaume à son frère Odon, des biens du traître, Grimoult et à la fondation d'un prieuré augustinien en la paroisse du Plessis. Protecteur déclaré des religieux, il releva et fonda plusieurs monastères, notamment celui de Saint-Désir, à Lisieux, où il transféra les moniales de Saint-Pierre-sur-Dives, auxquelles succédèrent des moines bénédictins. Le meilleur et le plus authentique témoignage que nous ayons sur ce prélat, est celui de Guillaume de Poitiers, qui fut son archidiacre ; cet historien nous le montre débordant de zèle et aussi charitable pour les autres que sévère pour lui, dévoué gardien de la justice, rempli d'humilité et d'abnégation. D'une activité inlassable, il entreprit, malgré la vieillesse et les infirmités, une nouvelle visite de son diocèse. Il tomba gravement malade à Pont-l'Evêque et manifesta le désir d'être transporté dans sa ville épiscopale. La mort le surprit à mi-chemin, au coin d'un herbage (17 juillet 1077). “Les rayons du soleil, écrit Orderic Vital, furent le voile funèbre qui enveloppa le corps du prélat expirant ; une croix, nommée dans la suite Croix l’Evêque, fut érigée en souvenir de cet événement.” Malgré les contestations du chapitre, son corps fut inhumé dans le chœur de l'église abbatiale de Saint-Désir. Hugues d’Eu fit attribuer à lui et à ses successeurs le titre de Comte de Lisieux, annexa à son diocèse l'exemption de Saint-Cande de Rouen, comprenant les paroisses de Saint-Cande, Sotteville, Rouvrai, le Petit-Couronne et Etrépagny en Vexin. Son obit était célébré solennellement à l'abbaye de Saint-Evroul le 17 juillet. Sa biographie détaillée constituerait une des plus intéressantes pages de l'histoire de Normandie. 

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.


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  • INNOCENTS

    Victimes du massacre ordonné par le roi Hérode, selon l'évangéliste Saint Matthieu au moment de la naissance de Jésus. Craignant pour son trône, Hérode fait assassiner tous les garçons de moins de deux ans dans la région de Bethléem. Joseph et Marie peuvent s'enfuir à temps avec Jésus. Les Saints Innocents sont fêtés comme martyrs le 28 décembre. Leurs reliques sont répandues à profusion dans les églises. 

     

    BAYEUX :  

             "Dans la cathédrale de Bayeux, sous l'emplacement actuel de la bouche du calorifère, devant la porte de la nouvelle sacristie, existe un puits très profond qui servait autrefois à puiser l'eau nécessaire aux cérémonies liturgiques. Or, la nuit de Noël 1230, pendant que le patriarche d'Harcourt officiait pontificalement en sa cathédrale de Bayeux, un enfant de choeur se rendant à la sacristie pour aller chercher l'aumusse de Monsieur le grand chantre ne vit point le puits béant, trébucha contre la margelle trop basse, et tomba dans l'abîme, tenant encore à la main le cierge allumé dont la lueur disparaissait peu à peu dans les profondeurs, semblant descendre lentement sans s'éteindre, dans l'eau qui paraissait sans fond. Et après que l'on eut fait tout ce qu il était possible de tenter pour le sauver. Après que la douleur et les lamentations de la pauvre mère eussent assombri les belles fêtes de Noël, il arriva que le troisième jour, en la fête de Saint-Jean-Baptiste, le guetteur en observation dans la logette qui se voit encore à la tour du Nord de la cathédrale, aperçut sur la mer en face de Port-en-Bessin, une petite lumière qui flottait sur l'eau, soutenue par des ailes blanches. A la même heure les pêcheurs de Port eurent la même vision, ils entendirent un enfant qui criait d'une douce voix : "Noël, Noël". Et l'on vit aborder au rivage l'enfant de choeur en surplis avec un cierge allumé ; les pêcheurs le conduisirent à l'église de Port, et l'escortèrent, avec la croix et la bannière, jusqu'à la cathédrale où il fut accueilli avec les transports de joie de toute la population de Bayeux et des environs ; l'évêque et le Chapitre recurent l'enfant sur le seuil de la basilique, au chant du Te Deum ; le Pontife faisant monter l'enfant en chaire, lui fit raconter sa merveilleuse aventure. En tombant dans le puits il avait invoqué Jésus qu'il portait dans son coeur, puisqu'il venait de communier à la messe de minuit et il lui avait promis de se faire prêtre s'il le conservait à sa mère. Et il avait été porté au milieu des eaux, dans une belle chapelle où il avait vu Jésus au milieu des Saints-Innocents, il avait visité les profondeurs merveilleuses des abîmes, les monstres Béhémoth et Léviathan, et l'entrée du purgatoire, enfin le petit Jésus l'avait renvoyé sain et sauf sur la terre. Alors l'évêque, touché de ces merveilles, ordonna que ce jour, fête des Saints-Innocents, l'enfant miraculeusement sauvé siègerait au choeur de la cathédrale, revêtu des ornements pontificaux et assisté des autres enfants de choeur faisant fonction des dignitaires de la cour épiscopale. Depuis ce temps, chaque année, en ce jour, fut célébrée en la cathédrale la fête de l'évêque des Enfants."

    in La Côte normande de Ouistreham à Port-en-Bessin, de Georges Lanquest.


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  • IRÉNÉE

     

    GONNEVILLE-SUR-MER : 

    “ Le transept s’ouvre par deux arcades plein cintre appuyées sur une colonne médiane. Il abrite un splendide reliquaire de bois dont les tubes de cristal enrubannés ne recèlent pas moins de 82 reliques dûment étiquetées et non des moindres : St. Callixte, pape du IIIème siècle, St. Fortunat, poète latin et évêque de Poitiers aux temps mérovingiens, St. Irénée, évêque de Lyon et martyr fin IIème début IIIème, St. Laurent, diacre et martyr, St. Jérôme, l’un des quatre Docteurs, véritable pilier de l’église. Pour en savoir plus, il vous faudra songer à vous munir d’une lampe de poche et d’une loupe pour déchiffrer les minuscules et gothiques étiquettes. ”

    in Randonnées et Patrimoine en Pays d’Auge, T.1 Cantons de Dozulé et Trouville par J. Lalubie ; éditions Charles Corlet 1983.

     

    “ Reliquaire du XIXème siècle en bois dans l’église Notre-Dame : Disposée dans l’une des chapelles latérales, cette châsse abrite les reliques de 108 saints. Celles-ci sont classées suivant le jour de leur fête, permettant ainsi au célébrant d’invoquer les saints de la semaine après la lecture de l’évangile. ”

    in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Flohic Editions, 2001.  


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  • JACQUES

     

    LISIEUX :

    “ A Saint-Jacques de Lisieux, un mois avant la fête, les 14 frères de service en élisaient 7 autres pour remplacer 7 frères sortants. Puis ils choisissaient un nouvel échevin. L'échevin déchu devenait prévôt, et le prévôt ainsi remplacé rentrait dans le rang ou plutôt se rangeait parmi les sept sortants. Le jour de saint Jacques, on conduisait à l'autel le nouvel échevin, la torchère à la main. Tous devaient assister aux offices de la vigile, de la fête et du lendemain (ibid., p. 531). ”

    In Le culte populaire et l’iconographie des saints en Normandie - Etude générale - par Dr. Jean Fournée, Société Parisienne d’Histoire et d’Archéologie Normandes, n° spécial des cahiers Léopold Delisle 1973.

     

    SAINT-VIGOR-LE-GRAND :

    “ Saint Vigor, évêque de Bayeux, fonde au VIème siècle un monastère sur le Mont Phaunus, alors recouvert d'une chênaie et centre du culte druidique dans le Bessin. Le territoire de la commune qui garde son nom comprend jusqu'à la fin de l'ancien régime de nombreux autres édifices religieux. Sur l'ancienne voie romaine conduisant de Bayeux aux Veys, une chapelle du XIIIème siècle à l'usage des pèlerins est dédiée à saint Jacques et au hameau de Pouligny, par ailleurs célèbre pour ses découvertes archéologiques. La Fontaine Saint-Révérend rappelle la grotte où ce saint, lui aussi bayeusain, se retirait. À proximité du prieuré Saint-Vigor, la chapelle Sainte-Marie l'Égyptienne a existé jusqu'en 1792. L'église Saint-Floxel, du nom du martyr bayeusain, s'élevait en limite de Bayeux, jusqu'en 1709. Enfin, sur la route royale, près de Saint-Exupère, les chanoines de Saint-Augustin établis au prieuré de Saint-Nicolas-de-la-Chesnaye, avaient pour mission de soigner les lépreux. Saint-Vigor était aussi le siège dune baronnie et comprenait trois fiefs nobles, La commune est agrandie en 1856 du hameau de Saint-Sulpice. L'époque contemporaine est marquée par le débarquement et l'établissement en juin 1944 d'un hôpital militaire britannique de 600 lits. ”

    in Le Patrimoine des communes du Calvados, tome 1, Flohic Editions 2001.


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  • JEAN-BAPTISTE

    Considéré comme le précurseur de Jésus qu’il baptisa dans le Jourdain ; il fut décapité vers 28 sur l'ordre d’Hérode Antipas. 

     

    AUVILLARS :

    “ Chapelle Saint-Jean-Baptiste, en pierre : La chapelle s'élève à une demi-lieue de l'église paroissiale, sur l'autre rive de la Dorette. Tous les 24 juin, elle devient un lieu de pèlerinage ; le soir la population allume le feu de la Saint-Jean aux abords du sanctuaire. ”

    in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Flohic Editions 2001.

     

    BARNEVILLE-LA-BERTRAN :  

             On trouve sur cette commune un lieu-dit connu sous le nom de "Chêne à l'Image". On trouvait là autrefois un très vieil arbre creusé par l'âge où l'on avait abrité une statue de saint Jean-Baptiste. Le chêne a disparu et la statuette est aujourd'hui sur un hêtre.

     

    BAYEUX :  

             Frédéric Pluquet raconte qu'autrefois "le mouton de saint Jean-Baptiste figurait dans les processions et entrait même dans la cathédrale, où il était placé auprès de l'autel. Cet usage ne fut supprimé que quelques années avant la Révolution."

     

    BOULON : 

    “ Dans le Calvados, saint Jean‑Baptiste est prié à Boulon (canton de Bretteville‑sur-­Laize) où une chapelle (plus connue sous le nom local de “ chapelle Saint‑Jean‑de­-Malpas ”) lui est dédiée. À Auvillard (canton de Cambremer), il est invoqué, notarnment le 24 juin (feu traditionnel avec prélèvement de tisons protecteurs). ”

    in Les saints qui guérissent en Normandie, tome 2, d'Hippolyte Gancel, éditions Ouest France 2003.

     

    GONNEVILLE-SUR-HONFLEUR :

    “ Le sermon du curé de Gonneville-Sur-Honfleur au feu de la Saint-Jean de 1655 :

    Ce curé se nommait Me P Jean Heudebert. Il est l'auteur d'un sermonnaire publié par Charles Bréard. Voulant préserver ses ouailles des “ abus ” consécutifs au feu, il leur disait ceci : “ Si nous voulons nous congratuler avec toute l'Eglise, bannissons toutes ces réjouissances mondaines et déplorons le malheur de la plupart des peuples qui pendant ce jour ne font que jouer et danser et faire mille autres insolences en leurs maisons, dans les places publiques et allentour des feux qu'ils allument. Ne pensez pas que ce feu qu'on fait en ce jour soit un feu profane, où il faille assister avec effronterie et avec des excès d'ivrognerie et d'impudicité. Mais c'est une cérémonie sainte, qui se doit faire avec révérence et piété, qu'on rend à l'honneur de saint Jean-Baptiste. Il faut que vous sachiez que c'est plutôt déshonorer les mérites de saint Jean-Baptiste par ces façons de faire ridicules que de lui rendre honneur”. ”

    in Le culte populaire et l’iconographie des saints en Normandie - Etude générale - par le Dr Jean Fournée - Société Parisienne d’Histoire et d’Archéologie Normandes, N° spécial des cahiers Léopold Delisle, 1973.


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  • JEAN-EUDES 

    Prêtre français né à Ri en 1601 et mort en 1680 à Caen ; fondateur de la Société des prêtres de Jésus-et-Marie (Eudistes). Canonisé en 1925 ; Fête : 19 août.

     

    CAEN :  

             "Quand il vit le jour au village de Ri, près d'Argentan, le 14 novembre 1601, Jean Eudes fut consacré à la Vierge. Il manifesta dès son plus jeune âge une réelle piété. "Le dévot Eudes", ainsi l'appelaient ses condisciples, étudia chez les Jésuites de Caen. Là, il se lia avec Monsieur de Bernières. Entré à l'Oratoire, à Caen d'abord, puis à Paris, il célébra sa première messe à Noël 1625.    Une épidémie de peste le fit regagner le pays natal deux ans plus tard afin d'apporter un secours spirituel aux malades. Son séjour caennais (1627-1631) fut mis à profit pour approfondir ses connaissances et pour méditer. Multipliant ses activités, Jean Eudes se voulut missionnaire, parcourant la Normandie, publia en 1637 "La vie et le royaume de Jésus", fonda la maison de Notre-Dame de la Charité destinée aux filles repenties, devint supérieur de l Oratoire. En 1643, il reçut l'autorisation de créer la congrégation de Jésus et Marie. Celle-ci avait pour objet principal de former le clergé dans des séminaires. Après dix années de luttes contre la hiérarchie, les jaloux et les calomniateurs, Jean Eudes put ouvrir des séminaires à Caen, Coutances, Lisieux, Rouen. Evreux et Rennes. Sa renommée grandissait. De lui, Bossuet affirmait : "C'est ainsi que nous devrions prêcher". Louis XIV appréciait son talent à Versailles en 1671. La fin de sa vie fut attristée par la disparition de ses amis et par maintes chicanes avec les jansénistes. A 74 ans, il présida une mission à Saint-Lô où une fois de plus son éloquence fit merveille. Il mourut à Caen, au monastère Notre-Dame-de-la-Charité, le 19 août 1680. Canonisé en 1925, saint Jean Eudes a participé activement à la renaissance religieuse qui succédait aux troubles du XVIe siècle. Apôtre du culte des Sacrés-Coeurs, il peut être considéré comme le rénovateur du sacerdoce. Un de ses frères fut l'historien Mézeray."

    in Les Normands de Basse-Normandie dans la Mémoire des Rues de Claude Le Roy, éd. Ch. Corlet 1982.

     

    LE FRESNE-CAMILLY :

    "Église Notre-Dame de Le Fresne-Camilly : L'église du Fresne-Camilly, remarquable pour son ornementation romane, possède un beau maître-autel à retable en bois, d'une noble ordonnance XVIIe siècle, et dont le fronton est dominé par une statue de la Vierge portant L'Enfant, dont l' histoire se lie à la mission évangélique de saint Jean Eudes. A signaler le tabernacle en bois du maître-autel, finement oeuvré et représentant le Christ d'Emmaüs, et au tombeau, en attributs, les instruments de la Passion. Dans la chapelle de droite un tableau XVIIe siècle, en fâcheux état, représentant saint Nicolas, et, au presbytère, un Christ douloureux sans couronne d'épines, anciennement propriété personnelle de M. le curé Vicquesnay au XIXe siècle.

    Le Fresne-Camilly fut, une station importante de la vie de saint Jean Eudes. Il avait, comme amis, les Blouet de Camilly, dont il dirigeait les consciences, et il fit en septembre 1636 dans l'église une mission qui rayonna sur les paroisses voisines et amena la conversion d'un bon nombre de protestants.      La tradition veut, qu'en témoignage de ce fructueux apostolat, il ait donné à 1'église cette statue de la Vierge. Plus vraisemblablement , la donatrice en dut être la "dame de Camilly", qu'il appelait "sa pourvoyeuse". La Vierge porte une petite couronne fleurdelisée sur une abondante chevelure ; figure imposante bien qu'un peu lourde ; corsage échancré, aux manches bouffantes et serrées au poignet ; sur cette robe, une large draperie assez singulièrement posée. L'Enfant qu'elle porte a droite est nu et tient le globe. L'importance religieuse de cette statue, mériterait qu'elle fut mise plus à la portée des hommages des fidèles."

    Chapelle : sur la route de Secqueville se trouve une chapelle récente dédiée à Notre-Dame."

    in Églises et chapelles du Bessin de Dominique Achard ; éditions de Neustrie 1999.

     

    GRANDCAMP-MAISY :

    “ Église Saint-Malo-de-Létanville, fin du XIIème ou début du XIIIème siècle, XIVème, et XIXème siècles en pierre à Létanville : L'ancienne commune de Létanville compte l'une des plus vieilles églises de la région, désormais à l'abandon. Une chapelle est signalée à Létanville dans une charte de 1267. Le chœur serait plus tardif que le reste de l'édifice, datant probablement du XIVème siècle. Sur la clé de voûte, figurent les armes de la famille de Scelles. La dédicace à saint Malo est par ailleurs peu répandue en Normandie. Le premier curé connu de Létanville est Guillaume Réginald en 1441, tandis que le dernier officiant mentionné est Thomas Raynel en 1812. Conformément à une tradition remontant à 1921, les Grandcopais se rendaient autrefois en procession à Létanville chaque lundi de Pentecôte fêter la Sainte Enfance. En 1980, le tricentenaire de saint Jean Eudes est célébré dans ce sanctuaire. (I. S. M. H. 1959)

    Un clocher-mur à deux baies ogivales est installé au-dessus de la façade occidentale, renforcée de quatre contreforts. Ce type de clocher est assez inhabituel dans la région. La cloche, fondue en 1771, provient de l'ancienne église du Véret, dans le canton de Trévières. Le banc situé à l'entrée, autrefois destiné aux filles mères, conserve le surnom de “ banc des pécheresses ”. Une chapelle seigneuriale communique avec le chœur de l'église, côté Évangile. Ornée d'un retable en stuc du XVIIème siècle, elle est accolée au nord de l'édifice par les seigneurs du lieu sans doute la famille de Scelles ; leurs armoiries y sont représentées. (L S. M. H. 1959) Saint Jean Eudes, originaire de Ri (Orne), y prêche deux missions en 1657 et 1663 à l'invitation de l'un de ses amis, Jean Leroux de Langrie, seigneur de Grandcamp. Des prêches se déroulent dans le cimetière, en raison de la grande affluence. ”

    in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Flohic éditions 2001.


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