• RIEUL

     

     

    ÉRAINES :

    “ À Éraines se trouve une statue en pierre et plâtre et doré de saint Rieul du XVIe siècle (poids : 30 kg env. ; H. : 150 cm) : “ Eglise Saint-Rieul : La statue du saint, invoqué lors des sécheresses, est réputée pour provoquer la pluie. ”

    in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Éditions Flohic, 2001.

     

    “ En Normandie, ce saint n'est connu que localement. Une seule église est placée sous son vocable. À Eraines (canton de Falaise), dans son église, se trouve une statue polychrome du saint patron de la paroisse. Saint Rieul a une spécialité météorologique, non pour prévoir le temps, mais pour remédier aux méfaits des sécheresses prononcées. Quand le cas se présente, les agriculteurs peuvent prier le saint. On observe l'existence, sur le territoire de la commune, de sources Saint‑Rieul qui étaient autrefois milisées pour pallier les déficits hydriques. ”

    in Les saints qui guérissent en Normandie, tome 2, d'Hippolyte Gancel, éditions Ouest France 2003.


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  • ROBERT (Ier)

    Evêque de Bayeux (VIIIème siècle).

     

    BAYEUX :  

             "Huitième siècle."

    in Monographie d'un canton type : Canton de Bayeux par E. Michel (1911), Office d'édition & de diffusion du livre d'histoire 1994.


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  • ROCH

    (1295-16 août 1337) Né à Montpellier, il se rend à Rome où il soigne la peste. Lui-même atteint, il s'isole et est nourri par un chien et guéri par un ange. Revenu dans sa ville natale, il est jeté en prison et y meurt. Invoqué contre la peste, son culte se développe au XVème S. suscitant de nombreuses "confréries de Saint Roch". L'art le représente portant sur la cuisse une plaie parfois léchée par un chien. Fête : 16 août.

     

    BONS-TASSILLY :

    “ Église Saint-Quentin-de-Tassilly : XIIème et XIIIème siècles : La dalle funéraire de Jean Cassel, curé de Tassilly décédé le 3 mai 1767, se trouve à l'intérieur de l'église. L’édifice renferme également un maître-autel, un retable et un tabernacle du XVIIème siècle. Le retable est orné d'un tableau figurant la Pentecôte, ainsi que d'une peinture à l'huile sur bois, placée dans une niche, qui représente un Christ en gloire. Chacune des chapelles latérales contient un autel secondaire. La chapelle située au sud abrite une statue de saint Roch, invoqué pour guérir la coqueluche. (Cl. M. H. 1928) ”

    in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Flohic éditions 2001.

     

    GRANGUES :  

             On trouve au pied de l'église, une double source confiée à l'invocation de saint Roch : elle devait faire montre de vertus curatives ou préventives contre la peste.

             "Source de Grangues : Elle est située à l'angle sud-ouest de l'église, à mi-parcours de l'escalier sur un petit palier. Saint-Roch est à l'origine du nom. En effet Saint-Roch est très populaire et honoré en Basse-Normandie. Il délivrait de la peste, puis quand celle-ci disparut, il continua d'être invoqué contre d'autres maladies comme la coqueluche, le choléra, les fièvres putricides, la grippe espagnole, la fièvre aphteuse pour les animaux etc... La statue de Saint-Roch fut placée en 1901, à l'initiative du maire de l'époque Monsieur d'Yanville. Saint-Roch est le deuxième patron de l'église placée sous l'invocation de Nôtre-Dame. Les propriétés de l'eau de cette source ont des dons de guérison principalement contre la coqueluche ainsi que contre d'autres maladies. La coutume est de laisser un objet témoin de la guérison : chapelets, mouchoirs, brassières d'enfant, bonnets, etc.... Une tasse accrochée à une chaîne était à la disposition des pèlerins, il n'y a encore pas très longtemps. La source fut longtemps un lieu de pèlerinage en l'honneur de Saint-Roch. Principalement en 1871 quand la petite vérole noire se déclara à Dozulé et dans la région. Le curé de Dozulé, l'abbé Durand, organisa un pèlerinage de la guérison de la population. Six cents personnes partirent de Dozulé et avec les gens des communes voisines, ce sont 1500 personnes environ qui arrivèrent à l'église de Grangues. Ce pèlerinage se perpétua plusieurs années puis fut supprimé suite à de nombreux cas d'insolation lors des grandes chaleurs du mois d'août. La Saint-Roch était honorée par une messe spéciale tout de suite après le 15 août ; des images pieuses et des médailles étaient vendues.

    in Plaquette du Canton de Dozulé.

     

             “Sur un petit palier, situé au milieu des marches du vaste escalier de briques menant à l'entrée de l'église, se cache la “fontaine Saint Roch”, dont les eaux, coulant en un mince filet, atténuent, dit-on, les quintes de toux des malades frappés par la coqueluche. Aussi, n'est-on que peu surpris d'y voir (quoique moins nombreux de nos jours ) des vêtements de bébés, que leurs mamans ont accrochés là, en signe de reconnaissance pour le soulagement de leur enfant malade, voire même célébrer sa guérison. Au siècle dernier, des pèlerinages y étaient régulièrement organisés en grande pompe, suivis toujours par une nombreuse foule de fidèles, cortèges ouverts par les bannières et les membres des clergés des paroisses avoisinantes, partis, tant du bord de mer que des villages entourant Dozulé. Ainsi, le défilé s'accroissant de plus en plus sur son parcours, c'était une impressionnante masse de pèlerins qui arrivait au but recherché. En 1871, un fléau de petite vérole noire s'étant abattu sur les habitants de Dozulé et de ses environs, causant de nombreux décès, parmi ces populations, un vœu fut lancé d'effectuer, à pied, un pèlerinage pour conjurer ce mal implacable. Sans tarder, ce projet fut mis à exécution, et du chef-lieu de canton, partirent de l'église de Dozulé, sous la conduite de l'abbé Durand, le constructeur de cet édifice religieux, plus de six cents convaincus, bravant un temps affreux. Mais, comme toujours, sur leur passage, d'autres participants vinrent grossir les rangs du cortège. Si bien que l'effectif primitif passa à 1500 personnes, priant et chantant, en marchant. Plusieurs, épuisées par l'âge, le mauvais temps ou la longueur du trajet, durent être secourues, et soignées sommairement sur place. Certaines même durent alors laisser leurs amis poursuivre leur route sans elles (on ne dit pas comment elles furent ramenées au lieu de départ). Ce qui est certain, c'est que ce pèlerinage est le dernier qui soit mentionné dans les comptes-rendus de l'histoire de Grangues, de son église et de la fontaine Saint-Roch. En 1901, Raymond d'Yanville, maire de Grangues, dota, la fontaine du Saint-Roch, en bois, qu'on peut encore voir sous le lavoir, situé dans la côte menant au château.”

    In Nos Villages Augerons  de Jean Bayle, Editions Charles Corlet 1998.

     

             “ Saint Roch est le deuxième patron de la paroisse. Au pied de l’escalier menant à l’église, une fontaine d’eau de source renommée attire de nombreux fervents. Sur ce vitrail, offert pour un mariage, le 21 août 1910 saint Roch est représenté méditant dans la forêt, accompagné de son chien sur l’une des lancettes et guérissant les pestiférés sur l’autre. ”

    in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Flohic éditions 2001.

     

    “ Dans le Calvados, à Grangues (canton de Dozulé), une fontaine Saint-Roch voit venir beaucoup de pèlerins. Dans l'église Notre-­Dame se trouvent une statue du saint et un vitrail présentant deux épisodes de sa vie. À L’Hôtellerie (canton de Lisieux), un beau retable lui est consacré. On le sollicite pour les maladies contagieuses. Dans le même canton, l'église de Rocques présente un autel Saint‑Roch qui lui vaut les mêmes invocations (spécialement pour la coqueluche). A Bons-Tassilly (canton de Falaise), la statue du saint présentée dans l'église paroissiale reçoit dés pèlerins demandant également la guérison de la coqueluche. Une chapelle Saint‑Roch existe à Isigny‑sur‑Mer, tout comme à Vaudry (canton de Vire). Peut‑on assurer qu'elles ne reçoivent pas de discrètes visites ? ”

    in Les saints qui guérissent en Normandie, tome 2, d'Hippolyte Gancel, éditions Ouest France 2003.

     

    ISIGNY-SUR-MER  :

    “ Chapelle Saint-Roch : vers 1514 et 1885 en pierre, route de Neuilly-la-Forêt :  Il existait autrefois, sur le territoire d'Isigny, plusieurs chapelles. Celle  placée sous le vocable Notre-Dame-de-Bon-Secours était située dans la baronnie de Rupaley, celle consacrée à sainte Marguerite se trouvait au château des Bricqueville, à Isigny même, les autres étant plus éloignées, notamment les chapelles Sainte-Anne, à une demi lieue du bourg, Sainte-Magdeleine, à un quart de lieue vers le sud, et Saint-Roch, au bord du marais. Dans cette dernière, la messe était dite le dimanche, sauf à Pâques et à la Pentecôte, pour les habitants des hameaux voisins. Le lieu de culte est fondé en action de grâces par Guillaume ou Guilmin Verdery, gentilhomme du Bessin, reconnaissant d'avoir été préservé de la peste, avec son père. Saccagée par les calvinistes, la chapelle est réouverte en 1663. Jusqu'en 1789, mariages et inhumations dans le cimetière y sont célébrés. Restauré une première fois en 1885, le sanctuaire est maintenant sauvegardé par une association. ”

    in Le Patrimoine des Communes du Calvados, Flohic éditions 2001.

     

    LONGVILLERS :  

             Non loin de l'église était une vaste chapelle sous l'invocation de N.-D. "La chapelle était, du reste, en grande vénération, et la tradition rapporte qu'on y venait en procession de plus de vingt lieues à la ronde ; elle était environnée d'un grand cimetière. Au bout de ce cimetière était une fontaine et des pièces de terre qui, selon la tradition, étaient d'anciennes dépendances de cette chapelle. Il ne reste plus aucun vestiges de la chapelle qui devait se trouver près du presbytère, par conséquent au nord de l'église paroissiale. Mais on voit toujours la fontaine St. Roch dans laquelle se lavaient, dit-on, les pèlerins qui venaient à la chapelle N.-D. : l'eau de cette fontaine sort des phyllades qui forment le sol de Longvillers."

    in Statistique Monumentale du Calvados d'A. de Caumont (1874).

     

    PONT-D'OUILLY :  

             "En bordure de la route qui conduit vers Pont-d'Ouilly, un clocheton s'élève au milieu des cultures. L'endroit connaît beaucoup d'animation chaque année, le dimanche qui suit le 15 août, lors du Grand pardon local, l'un des plus remarquables de l'ouest. Ce jour là, les fidèles viennent en cortège des paroisses voisines en compagnie du clergé. Les tinterelles sonnent, annonçant la bénédiction des récoltes. C'est l'occasion de rencontrer, au cours de la cérémonie, des pèlerins en costumes traditionnels, des porteurs d'ex-voto et de sonnailles."

    in 10 promenades en Basse-Normandie par C. Leroy, éd. Corlet.

     

             "Saint-Roch, dont la chapelle s'élève sur le bord de la route de Condé à Falaise, à Saint-Marc-d'Ouilly, est fort populaire aussi. Une fontaine renommée se trouve auprès, et l'on prétend que saint Roch vint jadis y laver ses plaies pour les guérir. Un jour, la statue du patron fut transportée dans l'église de Saint-Marc, mais durant la nuit elle revint devant la porte de l'oratoire, où le matin on l'a trouva. Dans ce prodige, on reconnut la volonté du saint de rester dans sa demeure primitive, et on se hâta de l'y replacer."

    in Esquisses du Bocage Normand par J. Lecoeur (1883).

     

             Les Messieurs du Han, faux monnayeurs, tentèrent un jour "de s'approprier les cloches des églises pour fabriquer des sous-marqués (pièces de 6 liards). Une nuit de Noël, ils réussirent à descendre de son clocher la petite cloche de l'oratoire de Saint-Marc-d'Ouilly consacré à Saint-Roch. Bien attachée sur la selle d'un cheval, ils l'emmenaient en leur logis quand arrivé au bord de l'Orne, sur un escarpement rocheux, le cheval fit un faux pas et tomba dans la rivière où il disparut avec son chargement. Depuis ce jour, la cloche, au fond de la rivière, résonne, chaque année, pendant la nuit de Noël, à l'heure où les carillons d'alentour appellent les paroissiens pour la messe de minuit."

    in Légendes de Basse-Normandie par E. Colin (1992).

     

    VICQUES :

             "Né à Montpellier en 1295, de parents riches et pieux, il se trouva orphelin alors qu'il était très jeune. Il décida de distribuer son immense fortune aux pauvres et de vivre en pèlerin misérable Lors de ses déplacements, il se mit au service des pestiférés. Il contracta la maladie, dut se retirer dans une cabane, souffrant atrocement. Un chien venait chaque jour lui apporter un pain. Il guérit de la terrible maladie et, revenu à Montpellier, il y mourut le 16 août 1327, à trente-deux ans. Aussitôt après sa mort, il fut prié contre la peste et contre toutes les épidémies. Aujourd'hui, la peste ayant été éradiquée, saint Roch est appelé dans les cas de maux contagieux. (...) Dans le Calvados, le culte s'est conservé à Pont-d'Ouilly (canton de Falaise), au plateau des Hogues ou existe une chapelle. Une autre chapelle est élevée à Vicques (canton de Morteaux-Couliboeuf), au lieu-dit "La Vicquette". On y trouve une statue assez fruste, des cierges et des allumettes. En l'église Saint-Léonard de Honfleur, on l'invoque également contre toutes les maladies infectieuses. On prie, on offre des cierges."

    in Les saints qui guérissent en Normandie d'Hippolyte Gancel, éditions Ouest France 1998.


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  • RUFINIEN

    Evêque de Bayeux (Ve siècle?)

     

    BAYEUX :  

             "Cinquième siècle. Romain de naissance. Inhumé à Saint-Exupère."

    in Monographie d'un canton type : Canton de Bayeux par E. Michel (1911), Office d'édition & de diffusion du livre d'histoire 1994.

     

    Saint Rufinien (5 septembre) : Dans l'église primitive des clercs étaient spécialement chargés d'écrire les actes ou biographies des confesseurs de la foi et des martyrs. Ces actes étaient précieusement conservés dans les églises où le saint était honoré. La torche des barbares envahisseurs trouva un aliment facile dans les sanctuaires construits en bois, et presque toutes les archives périrent. Ces perturbations nous ont privés des actes de saint Rufinien, qui nous auraient donné des détails sur sa vie et son épiscopat. Les anciens catalogues manuscrits, les peintures des voûtes de la cathédrale, nos vieux historiens locaux le proclament saint et le regardent comme le troisième évêque de Bayeux. Hermant nous dit qu'il était Romain de naissance et de l'illustre famille des Rufins, mais il est facile de reconnaître que la similitude des noms et l'usage de Rome d'envoyer des missionnaires dans les régions païennes forment la base chancelante de son affirmation. Les actes très authentiques de saint Loup, successeur immédiat de saint Rufinien, nous fournissent les seules données que nous possédions sur l'épiscopat de cet évêque. Sa vertu et sa sainteté y sont hautement proclamées. La majeure partie de la population étant encore païenne, Rufinien fut surtout un évêque missionnaire comme ses contemporains. Parmi ses convertis se trouvèrent deux Bayeusains, jeunes gens de famille, de piété et d'intelligence remarquables, sur lesquels il fonda de grandes espérances. Loup et Etienne étaient les noms de ces deux clercs, que Rufinien ordonna diacres. Au cours de la cérémonie, Etienne, divinement inspiré, s'écria en désignant son compagnon : “ Seigneur Pape (ainsi nommait-on les évêques jusqu'en 1093) “ sachez que celui que vous ordonnez diacre à cette heure vous succèdera dans la garde du troupeau de Dieu”. L'évènement confirma la prédiction. Deux ans plus tard, l'évêque consécrateur étant mort, le clergé et le peuple de Bayeux proclamèrent saint Loup pour leur évêque. Il fut consacré par le métropolitain Sylvestre, qui gouverna l'église de Rouen de 434 à 442. A sa mort, Rufinien fut inhumé auprès de ses prédécesseurs, derrière le grand autel de l'église Saint-Exupère, du côté gauche. Longtemps Son tombeau. fut honoré par les fidèles qui s’y rendaient nombreux pour réclamer son intercession. Ses reliques furent profanés en 1793. Ce saint était jadis Invoqué dans les grandes litanies du diocèse et du Saussay l'a inscrit dans son martyrologe des saints de France. En 1688 Monseigneur de Nesmond, évêque de Bayeux, en permit l'office sous le rite semi-double, le cinq septembre. Ce culte n’a pu trouver grâce devant la commission de révision de 1862, qui froidement a évincé du Bréviaire cet évêque dont la tradition et les voûtes de la cathédrale proclament la sainteté. 

    in Cinquante Saints Normands, étude historique et archéologique de Frédéric Alix ; Société d’Impression de Basse-Normandie, Caen 1933.

     

    "Église St Exupère : La fondation de l'église remonte à une époque très ancienne. Plusieurs des premiers évêques de Bayeux y furent inhumés. L'église actuelle a été remontée au XIXe.

    En 1679 Mr Bier curé de St Exupère, à l'occasion de travaux dans le choeur, étudia les sépultures des saints évêques. Il en trouva 7. Les ossements furent partagés entre diverses personnes afin d'en faire des reliques. On trouve : St Rufinien sous le maître autel, St Manvieu au pied du mur méridional, entre l'autel et la tour ; St Contest, au nord devant l'autel de St Clair; St Patrice, au midi devant l'autel de la Sainte Vierge ; St Gerbold, contre le mur septentrional, entre l'autel et la sacristie ; St Frambold, sous le crucifix ; St Geretrand, proche, à sa gauche.

    Le curé dit aussi s'être procuré les restes de St Regnobert et St Zénon, son diacre qui, ainsi que St Exupère et St Loup furent enterrés dans cette église.

    Le tombeau de St Exupère est sous le maître autel. En 1853, l'abbé E. Le Comte, curé de St Exupère, fit des fouilles dans les caveaux où furent inhumés les premiers chefs de l'église de Bayeux. Cette recherche récente fut couronnée de succès. Une crypte a été construite à cette époque pour recevoir tous ces vénérables restes."

    in Églises et chapelles du Bessin de Dominique Achard ; éditions de Neustrie 1999.


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  • SALVAT

     

     

    CAEN :  

             On trouve dans la chapelle St.-André (anciennement Ste.-Magdeleine) de l'abbatiale Saint-Etienne de Caen (Abbaye-aux-Hommes) trois reliquaires contenant des reliques de saints. Le premier contient des reliques de saint Honorat M, saint Salvat M, saint Aurelle M, saint Urbain M et saint Modeste M, le second le corpus de Saint Fidelis M et le troisième de saint Firme M, saint Germain M, saint Felix M, saint Vincent M et saint Fauste M. Le M désignant martyr.


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  • SAUVEUR

    Autre nom pour désigner Jésus-Christ considéré comme le sauveur de l'humanité. Une commune du Calvados porte son nom : La Rivière-Saint-Sauveur.

     

    DIVES-SUR-MER : 

             "En admirant la masse imposante de l'église Notre-Dame de Dives, on est tout naturellement porté à se demander la raison de tant d'opulence, dans un édifice qui fut à l'usage d'une paroisse dont la population, durant des siècles, ne dépassait pas 50)0 habitants. En voici la raison : Comme en beaucoup d'autres endroits du monde catholique, elle tira son origine d'un événement merveilleux survenu au début du XIème siècle. Le sixième jour d'avril de l'an mil et un, nous dit la tradition, des pêcheurs de Dives se livraient à leur travail habituel, lorsque ils ramenèrent en leur pays, l'image de Notre-Seigneur sans croux (croix). Surpris par ce hasard providentiel, ces hommes à la foi robuste se mettent à genoux pour vénérer le pieux objet qui était venu dans leurs filets prendre la place des poissons. Seul, un homme de l'équipage s'abstint de s'unir aux démonstrations dévotes de ses compagnons : Comment, dit-il à ces derniers, vous adorez un morceau de bois?. Ce n'est pas du bois, lui fut-il répondu, mais l'image de Notre-Sauveur. Pour toute réponse, notre impertinent se contenta d'un gros éclat de rire, souligne d'un coup de hache asséné sur le genou droit du Christ qui fut tranché net. Mais, ô miracle, voici que de la blessure sort un sang vermeil. L'action divine était évidente, l'incrédule se convertit. C'est alors qu'une grande altercation s'éleva entre les pêcheurs de Cabourg et les habitants de Dives, au sujet de la possession du Christ. Les premiers revendiquaient le trésor comme ayant été pêché dans leurs eaux ; les seconds prétendaient qu'il était leur proprieté, puisqu'ils l'avaient trouvé dans leurs filets. En bons Normands, on plaida, et le juge auquel on soumit le litige ordonna que "ladicte image" serait rejetée à la mer, pour appartenir ensuite comme épave aux maîtres du rivage sur lequel elle aborderait. Elle échoua précisément sur la grève de Dives. Les habitants de la cité en prirent possession et la transportèrent dans leur église "en grande joye et solengnité". Ce Christ, avons-nous dit, avait été pêché sans croix. Détail remarquable, aucun artisan ne fut capable de la remplacer. Les croix, que l'on fit à dessein d'y adapter le Christ, se trouvèrent toutes, ou trop grandes ou trop courtes. Enfin, au bout de trois ans et dans des conditions analogues à celles de la pêche du Christ, une croix fut trouvée en mer par des pêcheurs de Dives. Apportée à l'église cette croix s'adapta à merveille au Christ miraculeux. Dieu voulait sans doute ratifier par ce nouvel événement et l'arrêt du juge et le caractère quasi surnaturel de la sainte Image. Ici une question se pose tout naturellement : d'où provenait ce merveilleux crucifix? La légende attribue au ciseau de Nicodème, disciple du Sauveur, l'origine de cette image, ainsi que celle de deux autres semblables, qui, durant plusieurs siècle furent vénérées dans la ville de Jérusalem. Pour les soustraire aux convoitises de quelques seigneurs venus en pélerinage aux lieux saints et qui tous voulaient s'en assurer la possession, elles furent, à différentes époques, jetées a la mer et abandonnées à l'action de la Providence. L'une atterit à Lucques en Toscane où on la vénère encore ; la seconde fut recueillie sur les grèves de Rue, en Picardie, où elle attira un grand concours de fidèles jusqu'à la Révolution, ou elle fut jetée au feu. La troisième enfin vint s'échouer au rivage de Dives dans les circonstances pittoresques que nous avons relatées plus haut. Le pélerinage était fondé! Bientôt les foules pieuses qui le visitèrent devinrent si nombreuses que "l'antique chapelle", qui servait d'église paroissiale ne tarda pas à être trop étroite pour les recevoir. Grâce aux générosités de guillaume, le Duc-Roi, on construisit pour la remplacer un vaste édifice roman, dont les quatre gros piliers de la tour, encore existants, avec les arcades qui les surmontent, de même que l'arcature qui fait communiquer le bas-côté nord du choeur avec le transept, nous font comprendre les grandioses proportions. Après la bataille de Dreux, en 1562, l'amiral de Coligny vint avec son armée à Dives pour y attendre le secours qu'Elisabeth d'Angleterre devait lui envoyer du Havre. L'attente fut longue (du 2 au 15 février 1562). Pour leur faire prendre patience, Coligny et Théodore de Bèze autorisèrent leurs soldats à piller et détruire l'église avec le Christ miraculeux qu'on y vénérait. Ce fut la ruine du pélerinage."

    in Dives-sur-Mer : une vieille histoire (plaquette sur Dives).


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